Mission en Actes : juin 2014 : Dossier du mois

Notre Dame du Val Infos juin  2014 : Dossier du mois : Mission en Actes

Une manière de vivre la mission

Le Cardinal Suhard et le père Augros, quand ils ont impulsé la Mission de France en 1941, étaient dans la logique classique de ramener les brebis égarées dans l'enclos. Mais, très rapidement, une conversion va s'opérer. Pendant les années de guerre, des séminaristes, des prêtres ont partagé la vie des gens dans les camps de prisonniers ou dans les usines à cause du Service du Travail Obligatoire (STO). Ils ont découvert là un monde qui ne connaissait pas le Christ.
Louis Augros décide aussi de faire appel à des théologiens capables d'exprimer la foi en des termes neufs. Il écrit: « Il me semble que cette solution au problème de la déchristianisation requiert une étude et compréhension toute nouvelle de la théologie ; que les esprits soient désormais façonnés par une théologie qui ne sera plus un catalogue de thèses et de traités abstraits. » Ce souhait l'amènera à passer d'un esprit de conquête à la présence.

De cette histoire particulière vient notre manière de comprendre et de vivre la mission. Deux traits de notre spiritualité :Découvrir la Foi là où on ne l'attend pas-
une spiritualité de l'Incarnation et de communion avec les hommes

Une des grâces de la Communauté Mission de France (CMDF) est peut-être de montrer concrètement que fidélité au monde et fidélité au Christ ne sont pas des fidélités concurrentes. Il est possible de vivre l'expérience de Dieu à l'intérieur et par le moyen de cette présence au monde. L'expérience de Dieu de la CMDF puise aussi à l'expérience d'absence de Dieu, aux questions sur Dieu, aux questions sur l'homme dans son destin personnel et collectif, notamment lorsqu'il se heurte aux excès du mal.
Madeleine Delbrêl, une des figures spirituelles de la communauté exprime ainsi notre mission:
« Une fois que nous avons connu la Parole de Dieu, nous n'avons pas le droit de ne pas la recevoir ; une fois que nous l'avons reçue, nous n'avons pas le droit de ne pas la laisser s'incarner en nous ; une fois qu'elle s'est incarnée en nous, nous n'avons pas le droit de la garder pour nous ; nous appartenons dès lors à ceux qui l'attendent.»

- L'accueil de la foi des païens

« Nous sommes partis évangéliser les ouvriers et c'est nous qui sommes revenus évangélisées », raconte Ginette Thiollier, une de nos aînées. Nous sommes appelés à découvrir que la foi est à vivre au milieu des païens. Jésus s'émerveille de la foi des païens, des pécheurs. « Ta foi t'a sauvé » : Jésus nous percute là. La foi remet debout, remet en route. On découvre le Christ vivant en Galilée, c'est-à-dire là où la population est mêlée.

Laïcs en couple, célibataires, consacrés, prêtres, diacres, nous sommes embarqués dans la même aventure. Envoyés en équipes, nous partageons ce qui fait nos vies, nous vivons notre mission commune et nous tentons de trouver une expression de la foi de l'Eglise avec des mots d'aujourd'hui. Vivre cette mission nous met aussi au service de l'Eglise locale.
« La fête de la Mission de France, c'est la Pentecôte », disait le père Augros. L'enjeu est toujours de parler la langue de l'autre, d'être personnellement et communautairement à la disposition de l'Esprit Saint.
Jacques

Mission en ActesUne mission en marche

Partager l'Evangile, quand on œuvre, ensemble, dans le même groupe paroissial, c'est l'invitation cette année de Mission en Actes. Rencontre avec Matthieu, membre de l'équipe Mission de France, chargé d'accompagner la démarche de Mission en Actes à Notre-Dame du Val.

Matthieu, peux-tu nous parler de Mission en Actes ?
MatthieuMission en Actes, c'est une démarche lancée au mois d'octobre dernier par notre évêque, une invitation à remettre le partage de l'Evangile au cœur de notre vie et de nos rencontres. C'est un "outil" qui nous est proposé pour faire émerger la richesse du partage autour d'un texte d'Evangile. On se livre davantage, on prend du recul par rapport à ce que l'on fait dans son groupe paroissial, sa famille, sa vie citoyenne ou professionnelle.
Mission en Actes a été lancée, dans notre paroisse, lors de la messe dominicale du 26 janvier 2014 à Notre-Dame du Val. Je pense qu'il serait utile d'expliquer à nouveau les objectifs, de communiquer sur cette démarche autour du partage de l'Evangile.
Mission en Actes est parfois perçue comme quelque chose à faire en plus, alors que c'est une démarche qui s'inscrit dans l'existant. Il s'agit juste de se rencontrer, de partager dans le groupe (et au-delà du groupe).
Mission en ActesDans la démarche de Mission en Actes, il y a deux niveaux : la lecture et le partage en groupe qui se vivent assez facilement, et la formalisation de l'échange, pour permettre de partager nos découvertes avec d'autres groupes, la paroisse et le diocèse, et s'enrichir ainsi les uns les autres. Cette partie semble plus compliquée, nous nous en sommes rendus compte, puisqu'il faut écrire et transmettre le fruit des séances de partage. Nous allons donc demander à chaque groupe de ne nous restituer que quelques lignes, quelques phrases marquantes du partage qui a eu lieu, et qui nous auront fait avancer dans l'approfondissement de notre foi. Nous centraliserons ces remontées et en ferons un article, plus construit, qui servira à toute la communauté, dans NDVInfos, par exemple !

Quel est le rôle de l'équipe chargée de Mission en Actes ?
Nous sommes une équipe de quatre personnes, chargées d'inviter à vivre Mission en Actes : Dominique Fontaine (Bussy – Lagny), Jacqueline (Torcy) Jules (Lagny) et moi-même à Bussy.
Notre rôle est multiple : initier la démarche et la faire vivre, inviter les groupes à mettre la parole d'Evangile au centre de leurs rencontres, formaliser le fruit des partages, partager les fruits de ces échanges avec d'autres et avec le diocèse.

Notre rôle est aussi d'organiser des temps forts permettant aux différentes équipes de chrétiens engagés, de se rencontrer. Un temps fort est prévu en octobre 2014. Il y aura des échanges par thèmes pour s'enrichir de nos expériences respectives, et mieux connaître les autres équipes. C'est un enjeu pour notre vie paroissiale, mais aussi pour la vie de notre pôle missionnaire Bussy-Lagny, créé il y a un an. L'avenir de nos communautés est dans ces pôles plus larges. Pour les faire vivre, nous nous devons d'y générer de la rencontre.
Ce temps fort du mois d'octobre se terminera par une belle célébration, qui sera une occasion de faire remonter le fruit des partages, et d'illustrer ce que peut nous apporter la démarche de Mission en Actes, à tous et à chacun.

Propos recueillis par Luigi Changivy et Marie-José Fournier

L’Evangile partagé avec les fiancés

Dans les journées de préparation au mariage, nous vivons Mission en Actes. Après avoir permis aux fiancés de s'écouter et de partager sur la vie de couple, leur projet de vie et les valeurs du mariage, nous leur proposons un temps de partage sur le chapitre 15 de l'Evangile de Luc : la brebis perdue, la pièce d'argent perdue et le fils perdu. Beaucoup découvrent l'intérêt de lire ainsi la Bible. Ceux qui ne sont pas baptisés se révèlent intéressés par ces récits qu'ils ne connaissaient pas. Et nous, membres de l'équipe mariage, nous sommes les premiers étonnés de ce qui se découvre à l'occasion de ce partage. Voici, pris sur le vif, quelques échanges issus des dernières sessions.

Le bon pasteur« Les 99 moutons qui sont dans le moule, il n'y a pas de souci pour eux. Perdre le 100ème est un vrai malheur pour cet homme. Il est heureux à la fin parce qu'ils sont tous réunis. Le plus important c'est que la famille soit regroupée et puisse faire la fête. Les fêtes de famille, pour nous aussi, c'est important. »
« Un mouton sur 100, une pièce sur 10, un fils sur deux ... On sent que chacun est essentiel, même dans un grand groupe. Celui qui manque devient plus important que les autres, parce qu'il n'est pas dans la communauté. La joie finale dit ça. »
« Cela me parle de Dieu : un Dieu de joie, un Dieu qui donne l'exemple en allant à la recherche des perdus et pas seulement un Dieu qui donne la loi. »
« Dans l'histoire des deux fils, moi je trouve que le fautif c'est le père. Si le fils vient lui demander l'héritage, c'est qu'il a raté son éducation. Quel profiteur ce fils ! Cela ne se fait pas de demander sa part d'héritage. Il est dans la consommation et l'égoïsme. Il a fait une croix sur sa filiation. C'est impardonnable. »
« Pour moi, il a envie de vivre sa vie, de ne plus être dépendant, tout simplement. »
« Son père est riche, il a tout, il croit tout savoir. Il va voler de ses propres ailes. Mais il découvre que, sorti de sa zone de confort, la vie n'est pas si facile. C'est une leçon de vie. »
« Il perd sa dignité. Il meurt de faim. Il aurait bien voulu manger à la place des porcs. C'est une fois qu'il est descendu plus bas que terre qu'il prend conscience. Il ne demande pas la charité, mais seulement d'être embauché. Il a perdu son statut de fils. »
« Il revient en reconnaissant ses erreurs. En couple, c'est difficile de reconnaître ses torts. »
« Il n'est plus le même au retour qu'à l'aller. Cela a du frapper son père. Le père l'attendait. Il l'avait laissé partir, mais il savait qu'il reviendrait, de toute façon. Il ne lui demande rien. Il lui redonne la vie »
« Dans le tableau de Rembrandt que vous nous avez montré, je suis frappé du regard intériorisé du père. Il l'enveloppe de son amour. C'est un père un peu plus qu'humain. Dans ses yeux on a l'impression qu'il pardonne aveuglément. »
« Nous, on n'espère pas que nos enfants fassent des bêtises plus tard. Je me demande comment je réagirais. Ici, le père s'en contrefout, son fils est revenu vivant, il n'y a que ça qui compte. »
« Le fils ainé est jaloux. Sa réaction se comprend, mais il n'est pas très honnête quand il dit que son père ne lui a jamais rien donné. Il est aussi pathétique que son frère. Il se croyait le fils parfait. Il était bien dans son enclos, dans son petit cercle confortable. »
« Ils ont un vrai problème de communication (ça nous arrive aussi dans le couple !), c'est tellement vrai qu'il dit : 'ton fils'. Et le père doit lui dire : 'c'est ton frère' ! »
« Je découvre que Dieu accueille sans juger le passé et que dans le couple il faut être réceptif malgré ce qui a pu se passer avant. »
« Le mariage, c'est une prise de risque. Aimer, c'est se mettre en danger. »
« Je ne suis pas baptisée, mais je découvre que le pardon fait partie de notre vie. Je l'associe à Dieu ; cela rejoint ma foi à moi. »
« Moi, la fête finale, je l'associe moins à Dieu. »
« Pourtant, la messe ici à Bussy, c'est un moment de fête. »
« Pour moi, avec mes yeux d'enfant, la messe c'était strict, il ne fallait pas faire de bruit.»
« Je ne suis pas croyante, mais je ne suis pas choquée par ce texte. J'ai seulement du mal à comprendre. J'ai peut-être été traumatisée par la religion dans mon enfance. »
«Je n'avais jamais relu ce texte depuis le catéchisme. Cela me fait du bien. »
« Je suis contente de lire l'Evangile ainsi, et de mieux le comprendre. Cela me change du caté de mon enfance. »
« Le pardon, l'amour, c'est quelque chose d'universel. L'amour de Dieu, moi je ne le ressens pas. Mais je me retrouve dans ces paraboles. Ma question c'est : comment peut-on ressentir l'amour de Dieu ? Est-ce que les gens qui sont dans la souffrance le ressentent ? Est-ce que la foi les aide ? »
« Je trouve qu'on peut se mettre dans la peau du fils cadet ou de la brebis perdue : il y a quelqu'un vers qui on peut se tourner. »

L'équipe de préparation au mariage.

Le 11 octobre 2014 : Pèlerinage au fil des églises de notre Pôle Missonnaire

Pèlerinage au fil des églises de notre Pôle Missionnaire

La journée du Pôle Missionnaire commence par la rencontre le matin de responsables de différents groupes et services de nos 2 secteurs pastoraux du Val de Bussy et du Val de Lagny.

 

 

 

 

 

 

 Diverses propositions d'actions communes pour le service des malades, les funérailles, la liturgie, la préparation au mariage, le catéchuménat, une présence chrétienne sur l'esplanade des religions à Bussy Saint Georges, les journaux paroissiaux, le catéchisme et l'aumônerie sont rassemblées et seront portées aux 2 équipes d'animation pastorale (EAP)

Puis à 13h30 nous nous rassemblons à Notre Dame des Ardents, point de départ de notre pèlerinage.

Dans cette église du 12ème siècle, au cœur de la ville de Lagny, lieu de passage ouvert chaque jour, nous lisons le début du récit des pèlerins d'Emmaüs (Lc 24,13-35) : "Le même jour, deux disciples faisaient route vers un village appelé Emmaüs, à deux heures de marche de Jérusalem, et ils parlaient entre eux de tout ce qui s’était passé. Or, tandis qu’ils s’entretenaient et s’interrogeaient, Jésus lui-même s’approcha, et il marchait avec eux. Mais leurs yeux étaient empêchés de le reconnaître."

Nous nous mettons en route, par petits groupes pour méditer : quelle est notre route ? comment reconnaître que Jésus nous accompagne ? Quels choix Jésus nous demande-t-il ?

Dans la belle église de Gouvernes, réaménagée à plusieurs reprises depuis le 12ème siècle, nous partageons ...

 

 

 

 

Avant de reprendre le chemin vers Bussy Saint Martin nous lisons un passage de l'évangile selon saint Marc (Mc 8,27-35) : "Jésus s’en alla, ainsi que ses disciples, vers les villages situés aux environs de Césarée-de-Philippe. Chemin faisant, il interrogeait ses disciples : « Au dire des gens, qui suis-je ? » Ils lui répondirent : « Jean le Baptiste ; pour d’autres, Élie ; pour d’autres, un des prophètes. » Et lui les interrogeait : « Et vous, que dites-vous ? Pour vous, qui suis-je ? » Pierre, prenant la parole, lui dit : « Tu es le Christ. »


 

 

 

 

 

 

L'église de Bussy Saint Martin est aussi du 12ème siècle. Un jour d'hiver saint Martin, centurion romain, évêque de Tours partage son manteau en 2, pour secourir un pauvre.

Nous lisons dans l'évangile selon saint Luc le récit du bon samaritain : "Qui donc est mon prochain ?", "celui qui a fait preuve de bonté ...".

Puis nous reprenons notre route vers le moulin Russon alimenté par le rû de la Brosse. Depuis des siècles les familles descendaient leurs sacs de blé au moulin pour que le meunier transforme le blé en farine. L'eau vive, symbole du baptême et le pain symbole de l'eucharistie ... En pensant à l'histoire séculaire des chrétiens, nous nous interrogeons : "comment être chrétien aujourd'hui ?"

 

 

 

 

 

 

 

Au moulin Russon, nous lisons le récit de la rencontre de Jésus avec la samaritaine au puits de Jacob : "Si tu connaissais le don de Dieu ..." (Jn 4,1-42)

 




 

 


Le don de Dieu, l'eau  ... notre baptême, en quoi est-il important ? Quelle place a-t-il dans ma vie ?

 

 

 

 

 


Nous remontons vers l'église du village de Bussy Saint Georges. Dans cette église est représenté saint Georges tuant le dragon. Le dragon est une image de la violence, de la destruction, de la mort.

 

 

 

 

 


Nous lisons le récit de la rencontre de Jésus avec Nicodème (Jn 3,1-21) : " Jésus répondit : « Amen, amen, je te le dis : personne, à moins de naître de l’eau et de l’Esprit, ne peut entrer dans le royaume de Dieu. Ce qui est né de la chair est chair ; ce qui est né de l’Esprit est esprit.Ne sois pas étonné si je t’ai dit : il vous faut naître d’en haut. Le vent souffle où il veut : tu entends sa voix, mais tu ne sais ni d’où il vient ni où il va. Il en est ainsi pour qui est né du souffle de l’Esprit."

 

 

 

 

 


Comment naître de nouveau ? Que nous demande Jésus ? Qu'est-ce que j'essaye de faire pour être lumière dans notre monde ?

Nous terminons notre pèlerinage à Notre Dame du Val, église moderne, inventive, construite en 1998 par des chrétiens audacieux, qui n'avaient pas peur alors même qu'ils ne pouvaient imaginer l'évolution de la cité et de la communauté chrétienne dans cette cité.

Arrivés à Notre Dame du Val, nous écoutons le message de notre évêque monseigneur Jean-Yves NAHMIAS qui nous invite à poursuive la démarche diocèsaine de "Mission en Actes".

L'évangile du jour est un parabole du "royaume des cieux comparable à un roi qui célébra les noces de son fils."

"Beaucoup sont appelés, mais peu sont élus"

Inviter l'autre aux noces avec Dieu ... Oui, mais comment je fais ? ai-je assez de confiance dans ma communauté d'Église, celle qui se rassemble ce soir autour de  ses pasteurs de Lagny et de Bussy pour célébrer l'Eucharistie ?

 

 

 

 

 

Merci aux organisateurs de Lagny et de Bussy pour cette belle journée où nous avons été accompagnés par le soleil ... et par Marie avec laquelle nous nous sommes mis en route à Notre Dame des Ardents et qui nous accueille à Notre Dame du Val. Discrète, Marie est là qui accompagne chacun comme elle a accompagné Jésus, puis les débuts de l'Église.


Les funérailles

equipe funerailles

Les équipes funérailles de Bussy et de Lagny nous livrent leur joie de vivre ce service si important et de témoigner de l’Evangile et de la foi en la résurrection .
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Chrétiens du monde : l'Esprit nous a libéré

Le groupe Chrétiens du Monde prépare la Fête des Peuples, qui aura lieu à Meaux à la Pentecôte. Nous y sommes tous invités. Dans le cadre de Mission en Actes, l’an dernier, ils étaient une vingtaine à lire le récit des Actes des Apôtres. Leur partage peut nous éclairer sur le sens de la Pentecôte.

"Quand arriva le jour de la Pentecôte, ils étaient réunis tous ensemble. Un bruit survint du ciel comme un violent coup de vent : la maison en fut remplie tout entière. Alors leur apparurent des langues qu’on aurait dites de feu et il s’en posa une sur chacun d’eux. Tous furent remplis d’Esprit Saint : ils se mirent à parler en d’autres langues, et chacun s’exprimait selon le don de l’Esprit. Il y avait des Juifs venant de toutes les nations. Ils se rassemblèrent en foule. Ils étaient en pleine confusion : chacun entendait dans son propre dialecte ceux qui parlaient : « Comment se fait-il que chacun les entende dans son propre dialecte, sa langue maternelle ? » Alors Pierre, debout avec les onze autres Apôtres, éleva la voix et se mit à leur parler." Actes des Apôtres (2, 1-8)

« Il sont enfermés. Ils ont peur. Ils ont tout verrouillé. Comme à Bangui en Centrafrique, ils se disent : ce qu’ils ont fait à notre chef, ils vont nous le faire ».

« Ils attendaient. Ils n’avaient pas encore reçu quelque chose pour qu’ils se dévoilent. Lorsqu’ils découvrent cela, c’est comme un grand bruit qui remplit la maison. »

« C’est impressionnant ce bruit. Ils perçoivent que ça vient de Dieu. »

« C’est le bruit du vent. Ils sont à l’intérieur du vent. La maison est remplie et eux sont remplis de l’Esprit Saint. » « Il y a comme une sorte de feu, c’est le buisson ardent de Moïse. Ils brûlent. L’Esprit-Saint brûle. »

« Il se pose sur chacun d’eux. On sent une douceur après le bruit violent. Ils étaient perdus et ils vivent ensemble l'expérience de l’Esprit-Saint. Chacun reçoit le feu, il ne se fond pas dans la communauté. »

« L’Esprit-Saint rencontre ton être profond et alors transparait la douceur du Christ. C’est magnifique. Quand tu as l’Esprit-Saint en toi, tu ne peux pas le cacher. Et du coup, les gens présents à Jérusalem en parlent et se posent des questions. »

« Ils ont envie d’être eux aussi remplis de l’Esprit-Saint. C’est là que notre témoignage de chrétiens peut être fort. »

"L'Esprit-Saint, c'est l'Ombre de Dieu qui diffuse la lumière"

« Et chacun entend ce témoignage dans sa langue. Avec la pastorale des migrants, j’ai voulu traduire ce récit dans ma langue, le bété. Je n’ai pas réussi. J’ai téléphoné à ma mère à Abidjan. Elle m’a dit : le mot Esprit-Saint chez nous c’est le mot Ombre. L’ombre qui te prend, qui te couvre et te protège du soleil brulant, qui di) use la lumière. C’est ça que nos ancêtres ont reçu. »

« Dans ma langue aussi : l’Esprit-Saint, c’est l’ombre de Dieu, quelque chose qu’on ne perçoit pas. »

« Chez nous aussi. C’est donc ça qu’on a senti pour traduire l’Esprit-Saint dans les langues africaines. »

« Ils se mirent à parler en d’autres langues. C’est trop fort ! Tu parles la langue de quelqu’un d’autre, alors que ce n’est même pas ta langue. Tu as quelque chose en tête et c’est autre chose qui sort de ta bouche ! »

« En fait, quand tu parles une langue de l’Esprit-Saint, les autres peuvent comprendre. Quand ça vient de toi, ils ne comprennent pas. Il y a des choses de la vie que je ne peux faire qu’avec l’Esprit- Saint. Avec lui, tu arrives à comprendre ce que tu ne comprenais pas. »

« Cet Esprit que Dieu nous donne là, il ne se manifeste pas de la même manière chez toi et moi. Chez moi parfois il dort, chez toi non. Chacun a l’Esprit- Saint, mais il faut le laisser nous réveiller. Saint Paul dit : « réveille en toi le don que tu as reçu. »

"Jésus veut nous donner son souffle"

« Ensuite on voit Pierre qui élève la voix, il parle aux gens d’une voix forte comme le bruit du coup de vent. »

« Pierre, quand il a découvert ce qui arrivait à son maître, il a eu peur et il l'a renié. Il s’est senti lourd. Et là, avec l’Esprit Saint, il se sent léger. »


le 4 octobre 2015 : rallye de Pôle Missionnaire

Rallye de Pôle le 4 octobre 2015

Alors que le soleil illumine l'église Notre-Dame duVal, le parvis s'anime : piétons, cyclistes et voitures se rassemblent pour découvrir les 18 églises de notre Pôle Missionnaire de Bussy-Lagny.

Premier contrôle technique sur les vélos ...                       il faut changer une roue ...

L'accueil des cyclistes est bien occupé  ...  mais le beau temps n'incitait pas à prendre la voiture !

Chacun prend les livrets et les questionnaires qui jalonneront la journée et se rend dans l'église ...

 

pour la prière d'envoi, à la lumière du cierge pascal.

Puis les équipes se rassemblent sur le parvis pour faire connaissance.

Et c'est le départ vers Lagny, comme ce vol d'oies sauvages nous le signifie dans le ciel.

Quelques dernières mises-au-point de l'itinéraire pour les cyclistes et les piétons.

Dans chacune des 18 églises, une équipe accueille les pèlerins qui ont à répondre à des questions

                  

A Bussy Saint Georges village deux belles statues à découvrir : qui est saint Georges, qu'a-t-il fait ?

       Cyclistes à Montévrain            Cyclistes à Montévrain

Montévrain étape des cyclistes : collectes de fleurs des champs, temps de prière et de partage ... et de repos pour les vélos.

       Cyclistes à Montévrain                    Cyclistes à Montévrain

A Ferrières en Brie, qui est le saint patron ? que représente la rosace ? pourquoi l'église n'a-t-elle pas de clocher ?

             

A Pomponne un tableau à découvrir ainsi que le nom du fondateur de cette église, Seigneur du lieu ...

         

            

à Thorigny un saint patron célèbre pour avoir donné sa part du vétêment militaire, seul bien qui lui restait, à un malheureux. Il fut évêque de Tours ... l'avez-vous reconnu ?

                      

             

Et chaque fois nous lisons et partageons un passage d'Evangile en rapport avec le lieu.

Arrivée à Lagny au collège Saint Laurent qui nous a ouvert ses portes pour un repas partagé. Mais il faut d'abord mettre par écrit nos réponses aux questions.

Car il y a des prix et des coupes reçues dans la joie !

A 15h nous rejoignons la très belle église Notre-Dame des Ardents pour la célébration animée par les jeunes de Lagny et de Bussy.

A la fin de la messe les membres des Equipes d'Animation Pastorale de Bussy et de Lagny sont envoyés en mission pour, ensemble, faire vivre notre Pôle Missionnaire !

Toute l'assemblée remercie chaleureusement les organistrices et organisateurs de cette belle journée (plus particulièrement le père Bruno et Jules), et tous celles et ceux qui ont accueilli dans les 18 églises ouvertes ce matin du 4 octobre2015, par un beau dimanche d'automne.

              

Après un bon goûter certains ont encore eu le courage de repartir à vélo ...