Notre-Dame du Val Info Juin 2020
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EDITO
Retrouver, reconnaître, recréer
Dans ce numéro de Notre Dame du Val Infos, il est question de « re ».
Nous y sommes habitué(e)s, car depuis la Pâque de Jésus tout est devenu pour nous une affaire de « ré »-surrection. Et même depuis la Pentecôte, puisque les apôtres ont été « re »-emplis du Saint Esprit.
Sauf que cette année 2020, notre Pâque et notre Pentecôte étaient restées intimes, vécues chacun dans son chez soi. Des témoignages des KT, des « messes YouTube », et des dialogues à distance émaillent ce numéro. C’est encore si frais dans nos mémoires, nos journées, nos emplois du temps ! Dans un an, ce sera de l’Histoire, mais nous en aurons tiré, comme de chaque page de notre histoire, des leçons.
Et maintenant, en ce mois de juin, c’est le temps du « re » : revivre la pâque, revivre la pentecôte, pour ce qui est de notre foi. « Re »-trouver des parents, des amis, « re »-voir des lieux aimés, ou plus prosaïquement « ré »-parer son vélo !
Dans ce « re », le Christ prend le relais pour soutenir notre marche, le temps du Sacré-Cœur, vaillant cœur du Seigneur prêt à « re »-commencer avec son fidèle qui a péché, cœur qui aime tant ce monde.
En ce temps de « re », c’est aussi le moment de « re »-lire de bonnes pages, comme celles de « la Peste » de Camus. Mais aussi le temps de « re »-spirer avec les méditations de notre amie la Vénérable de la Pagode, ou, à la fin, avec la prière du Pape François pour la « journée du « laudato-si », ce beau texte qui a relancé l’engagement de tant de catholiques pour une humanité « ré »-conciliée avec l’environnement et la justice sociale dans une vision écologique ample et vivante.
Frères et sœurs, que ces quelques pages, en papier ou sur votre écran d’ordinateur ou votre téléphone, soient l’occasion de « re »-nouer avec la vie paroissiale. Bon « re »-tour à Notre Dame du Val Info.
Père Michel Besse
| Les enfants sont notre espoir | ![]() |
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ACTUALITE
Interview - Les enfants sont notre espoir INTERRELIGIEUX
Par Luigi Changivy
Dans le cadre du 30ème anniversaire de la Convention Internationale des Droits de l'Enfant (CIDE) nous vous proposons un entretien avec Miaoda, Vénérable du temple bouddhiste Fo Guang Shan à Bussy Saint-Georges. La Vénérable Miaoda, représentant la communauté bouddhiste a été présidente de l'association de l'Esplanade des Religions et des Cultures en 2019.
Luigi Changivy - Nous venons de célébrer, le 20 novembre dernier, les 30 ans de la CIDE (Convention Internationale des Droits de l'Enfant). Pouvez-vous nous parler de la façon dont sont appréhendés les droits de l'enfant dans la religion bouddhiste ?
Vénérable Miaoda – Le boud-dhisme est une religion pour les jeunes car ils seront amenés à prendre en charge le futur. Ils doivent recevoir les enseignements et notre Vénérable Maître Hsing Yun y attache une grande importance. De son vivant, Bouddha demandait à ses disciples de ne jamais manquer d'égards envers les "petits". Nous pouvons illustrer cette préoccupation en parlant des quatre petits que l’on ne peut, en aucun cas, négliger dans la religion bouddhiste. Le premier est la "petite flamme", l'étincelle qui peut embraser des prairies entières et causer des grands désastres. Le deuxième est un "petit dragon" qui peut devenir grand et bouleverser le ciel et la terre et soulever la tempête. Le troisième est le "petit prince" qui peut devenir un puissant souverain et apporter le bonheur pour le peuple, mais aussi le malheur. Le quatrième est le "petit novice" qui, un jour, en s'instruisant peut devenir un Maître capable d'enseigner la foi et la religion. La considération vient de l'histoire d'un roi qui, venant faire une offrande, aperçut dans l'assemblée un jeune novice qui manifestait des pouvoirs surnaturels. A compter de ce jour-là, le roi décida de toujours considérer les monastiques avec égard, même s'ils étaient jeunes.
Cela signifie, d'une façon générale, qu'il faut s'occuper des petites choses (étincelles, fuites d'eau…) car elles peuvent évoluer/grandir et devenir importantes. Cela signifie, en particulier, qu'il faut s'occuper des tout-petits car, tant qu'ils le sont, il est possible de les éduquer et de leur prodiguer des enseignements. C'est à ce moment qu'il le faut et que l'on peut leur transmettre les bonnes valeurs. Être petit est une étape de la vie. Les enfants sont notre espoir. Il faut soigner les vieux et prendre soin des petits. Les petits sont riches d'avenir. Ce qu’on appelle aujourd’hui "petit", est porteur d’immenses espoirs.
LC - Pouvez-vous nous dire quels principes généraux doivent observer les familles et autres structures pour, concrètement au quotidien, offrir aux enfants les
égards qui leurs sont dus ?
V.M – Concrètement, la religion bouddhiste propose quelques principes à observer pour considérer les enfants et aussi des principes que doivent apprendre et connaître les enfants, pour leur propre sauvegarde. Ces principes sont enseignés dans les familles et aussi dans les structures religieuses qui accompagnent l'éveil et l'éducation dispensés par les familles et les institutions scolaires.
Ces principes sont expliqués et je vais en citer quelques-uns :
- Maintenir la dignité des enfants. L'enfance étant une étape initiale de la vie, elle est fondamentale et fondatrice. Aussi, il est important que leur dignité ne soit pas malmenée à cette étape car les répercussions dureront durant leur vie entière. Les familles et le monde adulte ont la responsabilité de veiller à préserver cette dignité présente et, donc, future. Nous retrouvons cette notion de préservation de la dignité des enfants dans les articles 32 à 36, notamment, de la Convention Internationale des Droits de l'Enfant où il est question de les protéger contre l'exploitation économique, sexuelle, militaire et toutes formes de commerce dont ils pourraient faire l'objet.
- Enseigner aux enfants de cultiver la vertu de la gratitude et de la reconnaissance envers la famille et les maîtres. La politesse fait partie de ces valeurs. Au-delà, il faut enseigner aux jeunes la considération de tous, quelle que soit la condition sociale, familiale ou professionnelle.
- Enseigner aux enfants à être courageux et à ne pas craindre l'erreur. Apprendre de ses erreurs est une condition du progrès. Être corrigé n'est pas une sanction, mais une indication vers l'amélioration. Parallèlement, il faut respecter le caractère des enfants, les éduquer pour les amener à ce que veulent les adultes sans les "forcer" car l'acceptation est un fondement qui permet d'avancer.
La CIDE a formalisé un texte qui est très utile et qui reprend des concepts qui existent, au préalable, dans un certain nombre de cultures et de religions. Ce texte peut être une aide et il vient en complément des préceptes qui prévalent déjà.
Cependant, tous les enfants ne vivent pas toujours dans des conditions où ces types d'enseignement peuvent leur être dispensés. Au Brésil, à Taiwan, Fo Guang Shan a accueilli de nombreux enfants miséreux pour leur proposer une éducation qui leur permette de sortir de leur condition. Il ne leur est pas demandé de devenir boud-dhistes ou de prier. C'est une action caritative. Fo Guang Shan a mis en place, sur ses propres fonds, des structures pour tenter de donner à des enfants un espoir, un avenir ou un minimum d'enseignements avec des professeurs pour les mener vers une vie normale. Les enfants devraient avoir une vie normale pour se développer. Cette nécessité est bien formulée dans l'article 32 de la CIDE : "L’enfant doit être protégé contre l’exploitation économique et ne doit être contraint à aucun travail comportant des risques pour sa santé, son éducation et son développement physique, mental, spirituel, moral ou social". 
LC - Pouvez-vous nous faire part de votre regard sur Bussy Saint-Georges, notamment à travers l'expérience que nous vivons avec l'Esplanade des Religions et des Cultures ?
V.M – Au fur et à mesure des années, je vois qu'il y a beaucoup d'enfants, de jeunes à Bussy Saint-Georges. Il nous faut faire en sorte de les prendre davantage en compte, les faire participer et les amener à élargir leurs connaissances et à découvrir les autres cultures. En général, le cadre des enfants est familial et scolaire. L'association de l'Esplanade des Religions et des Cultures (ERC), qui a cette conscience, a un rôle à jouer dans le partage de la culture et de l'éducation. C'est important pour le futur, pour la société de demain. L'association a organisé en 2019, par exemple, les Jeux de l'Esplanade où des enfants ont été amenés à courir pour l'Amazonie, une expérience de rencontre, de partage autour d'une cause commune.
LIVRE Un beau livre à redécouvrir : « La Peste » d’Albert Camus
Par Jean Dupuis
L'actualité m'a incité à relire « La Peste », roman publié par Albert CAMUS en 1947. C'est le récit d'une pandémie située aux environs de 1940 à Oran, dans l'Algérie natale de l'auteur. Cette pandémie est imaginaire, mais elle est le symbole des fléaux qui s'attaquent à nos sociétés humaines.
Un beau jour les oranais voient apparaître une invasion de rats. La peste bubonique fait des ravages. Plus que la maladie elle-même, Camus s'attache à décrire le contexte humain. Il montre d'abord l'incapacité de l'administration dont l'objectif principal est de ne pas avoir à prendre de décisions difficiles. Il décrit aussi les habitants, les altruistes et les autres.
Il y a d'abord le médecin (Dr. Rieux) qui se dépense sans compter pour soigner les malades et coordonner les interventions. Face à la démission collective il tient bon. Pourquoi ? « Il ne s'agit pas d’héroïsme dans tout cela, dit-il à un témoin. Il s'agit d’honnêteté. C'est une idée qui peut faire rire, mais la seule façon de lutter contre la peste, c'est l’honnêteté ». Qu'est-ce que l’honnêteté lui demande ce témoin ? « Je ne sais pas ce qu'elle est en général, répond le médecin, mais dans mon cas je sais qu'elle consiste à faire mon métier ».
Il y a le journaliste venu de la métropole avant la pandémie pour faire une enquête et devant normalement y retourner pour rejoindre sa fiancée. Subjugué par l’action bienfaisante du Dr. Rieux il veut rester à ses côtés pour l'aider. Quand celui-ci lui fait valoir qu'il n'y aurait pas de honte à préférer le bonheur amoureux il répond : « oui, mais il peut y avoir de la honte à être heureux tout seul, en ignorant le malheur des autres. »
Il y a aussi le dilettante qui passe son temps à observer et qui au vu des souffrances décide à son tour de lutter et de créer des équipes de volontaires. Pourquoi agir ainsi, lui demande-t-on ? « Je ne sais pas, répond-il. Ma morale peut-être, celle de la compréhension... Le chemin de la paix, c'est la sympathie ».
Il y a enfin le jésuite érudit qui du haut de la chaire de la cathédrale évoque le châtiment divin et compare la peste oranaise aux plaies d'Egypte. Mais à la fin du récit il est ému par la longue agonie d'un enfant mourant et le désespoir de ses parents. Il choisit d'entrer à son tour dans les équipes de volontaires. Au médecin le remerciant pour son aide il répond : « Vous aussi, docteur, vous travaillez pour le salut de l'homme...Vous voyez, Dieu ne peut plus maintenant nous séparer ».
Avec le temps et grâce aux énergies groupées autour du Dr. Rieux le peste est jugulée, le bonheur revient. Mais Camus nous prévient : le bacille de la barbarie, comme celui de la peste, ne disparaît jamais : il peut toujours réapparaître. Il n'est qu'un seul remède : la communion humaine.
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PAGE des JEUNES 
Interview - Le caté confiné, une expérience étonnante
Par Annick Wilson
Durant le confinement, le catéchisme a continué. En audioconférence les parents se sont préparés à animer les petites équipes, sur le thème « Viens Esprit Saint », les enfants ont joué le jeu. Annick a interviewé deux mamans de Collégien
Annick Wilson : Comment avez-vous accueilli l'idée d’animer le caté en audio/visio ?
Emmanuela et Elisabeth : Engagées en septembre dernier, nous avons été partantes tout de suite, pour co-animer ce dernier module, même en audio/visio. L'utilisation de la technologie n'a pas été un frein, elle nous a apporté un petit plus par rapport aux séances traditionnelles de caté. Nous allions être ensemble mais pas dans la même pièce. Pour relever le challenge, nous avons choisi de faire les deux afin que les séances soient animées et conviviales. En visioconférence, par exemple, nous avons pu faire des signes comme lever le pouce pour dire OK, ce qui n'est pas possible en audio.
AW : Est-ce qu’aborder ce thème avec les enfants vous a semblé aisé ?
Em et El : Lors de la réunion téléphonique des parents, nous avons eu une certaine appréhension sur le thème. L'Esprit Saint semblait difficile à expliquer car il est ressenti individuellement. Nos échanges nous ont servi de base pour développer le thème avec les enfants, notamment la citation suivante : " Le soleil est le Père, on ne peut pas le voir en face. Le rayon est le Fils, qui nous a rejoints et qui est monté vers le Père. L’Esprit Saint est la lumière et la chaleur qui demeurent. " Puis, nous nous sommes laissées guider par les enfants et par leurs mots en suivant la préparation des séances.
AW : Comment avez-vous vécu ces rencontres ? Et les enfants ?
Em et El : Ces séances ont été intenses en échanges et en apprentissage pour les enfants comme pour nous. C'était studieux et enrichissant grâce aux partages de nos expériences personnelles. En début de séance, nous avons instauré le tour de table qui leur permettait de donner leur humeur du jour. Cela nous a permis de constater qu'ils étaient contents de partager un moment ensemble et de parler du Seigneur avec leur groupe de caté.
AW : Que retenez-vous de cette expérience ?
Em et El : Cette expérience nous a montré que rien n'est impossible si la volonté est là.
Nous pouvons aussi parler de tout avec les enfants en leur laissant trouver leurs propres mots.
Ils ont beaucoup à nous apprendre, mais encore faut-il leur donner l'occasion de le faire. Maintenant, lorsque nous ferons le signe de croix, "le Saint Esprit" prendra tout son sens.
Nous retiendrons de cette expérience cette belle et formidable rencontre de co-animatrices.
Elisabeth : C'était ma première expérience d'animation, mon appréhension de la première séance s'est dissipée grâce au soutien et à l'écoute de ma co-animatrice Emmanuela. Un grand merci aux parents d'avoir joué le jeu des nouvelles technologies ce qui nous a permis d'animer ces séances avec joie et dynamisme.
Le potager du caté
Comme vous le voyez, dans l’église Notre Dame du Val, le potager du caté a continué de pousser durant toute cette période de
confinement. Après les fleurs des fraisiers voici les fruits. Merci à Marie-Susanne et Nadine qui sont passées pour l’arroser. Et surtout merci à Dieu qui a fait pousser ce potager, comme il fait pousser en nous sa vie
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Le confinement mais pas l'isolement DOSSIER

Pendant plus de deux mois, notre paroisse ne s'est pas endormie, au contraire. Notre-Dame du Val est restée ouverte à la prière personnelle tous les jours de 8h à 21h. Plus de 30 personnes sont venues en moyenne chaque jour, dont beaucoup de soignantes, qui venaient prier au retour de leur travail ou avant d'y partir.
Dès le dimanche des Rameaux nous avons commencé à proposer des célébrations chaque dimanche sur YouTube.
Nous avons été grandement aidés par Jean-Michel, notre paroissien qui travaille à France Télévision, et par Thomas, qui a fait des prodiges techniques pour la retransmission, en s'améliorant de dimanche en dimanche. Vous pouvez retrouver toutes ces retransmissions sur la chaîne YouTube Notre-Dame du Val. N'hésitez pas à vous y abonner pour vous connecter plus facilement. Nous continuerons à retransmettre une messe sur YouTube chaque week-end jusqu'à fin juin, car nous savons qu'un certain nombre d'entre vous ne seront pas en mesure de revenir à la messe durant ce mois.
Père Dominique Fontaine
Nous sommes le corps du Christ
Par Cong Dong Le
Pendant le confinement, nous avons continué à maintenir le lien paroissial en mettant en ligne trois numéros en numérique de Notre-Dame du Val Info. Outre les informations sur la vie de la paroisse, nous avons recueilli un certain nombre de témoignages plus intéressants les uns que les autres. Ce sont des situations nouvelles, des approches nouvelles et novatrices où, en famille, au travail, dans la vie de l'Eglise, nous expérimentons d’autres types de relation, d’autres façons de rendre service, d’autres possibilités de maintenir et développer notre foi. L’absence physique nous permet de créer d’autres espaces de rencontre qui nous permettent de vivre dans un véritable corps de l’Eglise, corps du Christ. Vous trouverez ci-après quelques extraits de ces témoignages (toujours visibles sur le site internet notredameduval.fr)
Le confinement n’est pas l’isolement
Aujourd’hui, nous sommes dans la dispersion, dans la « diaspora » comme les premiers chrétiens. Dans notre église vide, je sens aujourd’hui que la présence réelle de la communauté-Corps du Christ ne dépend pas uniquement de notre présence physique, mais de notre communion spirituelle. Jésus a dit : « Quand deux ou trois sont réunis en mon nom, je suis au milieu d’eux. » Il ne dit pas « quand vous êtes réunis physiquement » mais « en mon nom ». Oui, dans ce temps du carême, dispersés et confinés chez nous, nous sommes pourtant réunis spirituellement en son nom. Le Père Michel et moi célébrons la messe tous les jours à l’oratoire, sans votre présence physique, mais nous sentons bien votre présence spirituelle et la communion entre nous dans ce grand Corps du Christ.
Nous prions les uns pour les autres, nous nous téléphonons, nous mettons chaque dimanche sur la page facebook et le site de Notre Dame du Val une homélie et une prière universelle.
(Père Dominique Fontaine, NdVInfo spécial, 29/03/2020)
- 13h : repas en famille, c'est vraiment agréable de prendre le temps de déjeuner ensemble, ce qui, dans la vie de tous les jours est plus compliqué lorsque les parents travaillent et que les filles vont à l'école et font leurs activités. Ensuite, tout le monde retourne au travail : devoirs, appels téléphoniques et enregistrements de vidéos de cours de sport pour maintenir le lien avec les adhérents d'Isabelle…. - 22h30 : Tout le monde au lit. En dehors du fait que nous ne pouvons plus exercer notre travail normalement, nous apprécions de nous retrouver en famille, posément, et d'avoir le temps de faire des choses ensemble. Charlotte, 7 ans, dit : " J'apprécie de dormir plus, de ne pas aller dans tous les sens, de jouer au playmobil . Mais j'aimerais bien jouer plus avec maman et papa et mes sœurs."
(Isabelle Cuvelier, NdVInfo spécial, 29/03/2020)
Il est 18h30 ce mercredi, la Conférence Episcopale nous invite à nous unir aux sons des cloches des églises en allumant quelques bougies au rebord des fenêtres. J’entrouvre la porte pour entendre les cloches sonner et voir vaciller mes petites lumières. Je sens au fond de mon cœur jaillir ce désir d’union avec l’Eglise entière dans cet instant où tous les enfants se tournent vers le Père pour lui demander l’affermissement dans l’espérance. En rentrant, ma femme me montre son téléphone. On vient de recevoir un SMS de notre voisine qui dit ceci : « j’ai vu vos bougies et cela me touche énormément ! » Alors, paraphrasant Bourvil, je crie : « Confinement, oui. Isolement, non »
(Cong-Dong Le, NdVInfo, numéro d’avril 2020)
Choisir le chemin de service
Face à cette crise sanitaire et toutes les souffrances qui en découlent, c’est mon rapport à l’autre, dans mon rôle de soignant hospitalier, qui a été en premier lieu questionné. Comme un rappel aux essentiels de ma relation aux patients, à leurs familles, à mes collègues. Dans ce contexte, il m’est rappelé que ce qui importe c’est d’accompagner les patients, atteints de covid ou non, de leur accorder du temps, de la présence. Ce qui importe, c’est aussi d’informer les familles qui ne peuvent pas voir leur proche hospitalisé et se faire une idée de leur état de santé. Ce qui importe, c’est la fraternité au sein du personnel hospitalier. Devant la
pénurie de personnel provoquée par la mise en quarantaine de certains d’entre nous, les soignants ont parfois changé de métier au cours des dernières semaines pour venir en renfort. D’autres, n’ont pas hésité à bousculer leurs habitudes de travail pour pallier l’absence d’un collègue malade : troquer un planning de jour contre un planning de nuit, assurer la garde du week-end au pied levé… Je suis admirative de mes collègues qui, tous les jours, redoublent d’efforts au service du malade. Et moi, dans mon rôle de médecin, je suis rappelée à l’humilité. Sortant de la fac avec une valise de connaissances théoriques et pratiques grâce à quoi on me vantait pouvoir tout affronter, je constate, avec mes confrères, que ce simple virus nous rappelle à notre juste taille, à notre modeste savoir, à notre infime pouvoir sur la vie. Ce qui importe, c’est choisir le chemin du service. Et lorsqu’on ne semble plus rien maîtriser, choisir la confiance au Père permet d’avancer sans crainte.
(Thuy-Ha Tran Minh NdVInfo, numéro de mai 2020)
Au fil des journées au centre Covid, j’ai surtout été frappée par l’angoisse des malades, leur isolement face à la maladie. Ma mission était médicale : analyser leurs symptômes, déceler des facteurs de gravité, les orienter selon leur situation, mais très vite j’ai perçu leur besoin avant tout d’être écoutés, rassurés, accompagnés.
Au fil des semaines, au contraire, j’ai été témoin d’une solidarité croissante parmi les soignants, mais aussi de la part de tant d’anonymes : couturières pour la confection de blouses ou de masques pour le personnel soignant, entreprises fournissant tissus ou casques de protection, mairies distribuant leur stock de gel ou de masques. Bien sûr, tous ne sont pas croyants, mais nous, chrétiens, nous constatons que l’Esprit saint agit au cœur des hommes. Pour nous, chrétiens, il nous a été révélé que cet amour ne vient pas de nous, mais qu’il a une source : nous pouvons témoigner que cette source c’est la charité de Dieu. A travers cette pandémie mondiale et le combat qu’elle représente pour chacun, nous pouvons tous suivre le Christ : « Comme je vous ai aimés, vous aussi aimez-vous les uns les autres » (Jean 13). Alors oui, ce combat de chacun, constaté jour après jour, fortifie ma foi.
(Isabelle Desplanches, NdVInfo, numéro de mai 2020)
Jeunes ou moins jeunes, unissons nos prières
C’est bien réel, depuis deux semaines et pour une certaine durée, notre rythme « ordinaire » de vie est totalement bousculé par la crise sanitaire que nous traversons. Ce temps de confinement qui en découle impacte chaque domaine de notre vie. La catéchèse, occasion de rencontres pour les petits et les grands n’y échappe pas ! Ce cheminement vécu habituellement ensemble, qui s’enrichit du partage des expériences de tous, comment le continuer séparément ? Les parents de l’équipe caté « Les Violennes » ont alors pris l’initiative et organisé samedi dernier une séance sous forme de visioconférence. Les enfants, au départ plus ou moins favorables à ce changement, se prennent au jeu et sont ravis de cette expérience. Par exemple pour Nathanaël c’est l’occasion de « comprendre un peu ce que papa fait quand il parle devant son ordinateur ». Pour Thomas : « Très content… c’était l’occasion de revoir les copains ». Pendant cette séance, Yannick pense que son fils était peut-être plus attentif.
(Carine et Yannick, NdVInfo spécial, 29/03/2020)
Les enfants, très attentifs, ont spontanément respecté le temps de parole de chacun et exprimé un vif intérêt, une compréhension fine du thème grâce aux textes, séquences vidéo et aux explications données par le père Dominique. Ils nous ont dit qu’après une dispute « même si c’est parfois difficile de faire le premier pas, se parler, pardonner, permet de renouer le lien avec l’autre, avec Dieu ». Comme l’a dit une maman ce « fut une jolie expérience ».
(Annick Wilson, NdVInfo, numéro d’avril 2020)
« Dans cette période de crise sanitaire, tant d’égoïsme nous égare, dans notre faiblesse, avec la peur. Merci Seigneur de nous apporter toutes vos lumières dans nos gestes de chaque jour pour vous rester fidèles. »
« Merci de nous donner le courage de penser aux autres, à tous ceux qui en ont besoin. Nous sommes ensemble par la pensée avec la communauté, avec les personnes seules ou malades. S’il te plaît, aide-nous à demeurer optimistes dans les difficultés. »
« Seigneur, aide-nous à accompagner dignement ceux qui nous quittent actuellement pour aller vers Toi. Que cette pandémie soit le départ d’un nouveau monde, que l’arrêt de nos activités fasse du bien à la planète qu’on a maltraitée, et que l’homme ne recommence pas après. Pardon d’avoir tout gâché.
« Seigneur Jésus, toi le médecin par excellence, je te confie toutes les personnes déjà atteintes par ce virus. Et fais de telle sorte que le reste de la population soit épargnée. »(Cahier de prière, NdVInfo spécial, 29/03/2020).
Rétrospective en images du confinement

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VIE PAROISSIALE
L’équipe de Collégien sonne les cloches pour la planète
Par Annick Wilson
A Collégien, dimanche 24 mai à 20h, des paroissiens se sont rendus à l’église Saint Rémy pour sonner les cloches. Ils ont répondu aux questions d’Annick Wilson.
Du 16 au 24 mai a eu lieu la semaine pour la planète à l’occasion des 5 ans de l’encyclique du pape François Laudato Si'. L’équipe « Eglise Verte » a saisi l’occasion pour relayer l’appel du Pape François à nous convertir à une écologie intégrale. Cet appel retentit d’une façon particulière au moment où nous sortons progressivement de ce temps de confinement lié à la crise sanitaire que connaît notre monde. Pour manifester notre volonté de re-démarrer autrement après le confinement, le pape nous a invités à faire sonner les cloches de nos églises.
Annick Wilson : Comment avez-vous accueilli cette invitation du pape : « Se rendre à l’église pour faire sonner les cloches pour la planète » ?
Carole : C’était vraiment bien de se retrouver un petit moment devant l’église et de faire sonner les cloches pour la planète. C’était une bonne idée.
Guilène : Oui, c'est bon de se retrouver pour prendre soin de notre Maison commune et de nos frères et sœurs les plus fragiles.
Se retrouver au nom de Jésus pour prier ensemble, pas pour demander seulement mais pour déposer notre cœur dans le cœur de Dieu. Dieu allège ce qui est pesant.
Contempler la beauté de Jésus, la beauté du monde, la beauté des paysages qui nous entourent. Respirer le bon air, les bonnes odeurs de toutes les fleurs de la création, depuis mi-mars les jonquilles, les narcisses, les violettes, les roses… nous avons apprécié. Inspirer pour renouveler notre nature humaine qui espère corps et âme. Dieu veille sur chacun de nous, il veille sur notre humanité, il est accessible, il ne s'éloigne jamais, il est toujours présent.
Sophie : Retrouver ensemble notre belle église restaurée a été une joie intensément partagée. Et aussi le bonheur de découvrir que la planète ne s'est pas arrêtée de tourner pendant cette pause forcée ! Cela nous donne l'envie impatiente de nous retrouver ensemble autour de la table de Jésus le 20 juin prochain, en communion tous ensemble, pour panser nos peines et partager nos joies vécues pendant le confinement : la joie de Pâques, en décalé mais toujours à partager. Ces cloches retentissantes nous guident et nous indiquent le chemin de la Vie. Alléluia !
Murielle : C'était très agréable de pouvoir se revoir après tout ce temps. Se réunir juste pour prier pour la nature met l'accent sur la nécessité de la préserver et sur le caractère urgent à le faire. Prier pour la nature, entourés de celle-ci était très plaisant. Cela me permettait d’être en communion avec elle.
Annick Wilson : Que pensez-vous de la question posée par P. Michel « Est-ce important de prier pour la planète » ?
Carole : Je pense qu’il est important de prier pour la planète et il faut concilier la prière à l’action.
Martin, 14 ans : Nous avons appris à prier et à aimer la planète que Dieu nous a offerte mais aujourd’hui il est important plus que jamais de prier pour elle, car au fil du temps elle perd l’image de Dieu et la stabilité qu’il y avait apportée. Le climat ne cesse d’empirer, nous sommes les seuls acteurs de sa dégradation. Mais rien ne nous empêche d’être également les acteurs de son amélioration. La prière ne se fait pas seulement par la pensée, mais par nos actions du quotidien. En vérité, je ne prie pas pour la planète mais je prie pour que les gens en prennent soin.
Justine, 10 ans : C’est important de prier mais il faut aussi faire des choses. Cela m’a fait plaisir de revoir tout le monde, de se parler, de prendre des nouvelles et de partager un moment ensemble.
Murielle : C'est très important de prier pour la nature, elle est au centre de tout, et il y a urgence. Prier nous permet de nous poser et de prendre des décisions en faveur de la nature. On prie pour la nature et aussi pour que Dieu nous donne la prise de conscience, les connaissances et le courage pour sa protection. La prière me permet de renouveler mes engagements et me donne la force de faire des actes au quotidien.
Annick Wilson : Comment avez-vous vécu ce temps de rencontre et d’échange ?
P. Michel : J'ai aimé la prière du pape pour la Terre reprise de l'anglais. Cela nous mettait en relation avec des gens qui priaient en même temps dans d'autres endroits.
Carole : C’était agréable de se revoir « en vrai » et de partager les nouvelles. J’ai aimé la prière traduite par Martin avec brio.
Murielle : J'ai beaucoup aimé prier dehors et au son des cloches de l'église.
Ce moment a permis une remise en route de l’équipe de proximité, la prochaine rencontre est fixée au 16 juin à 20h, pour préparer la messe du 20 juin qui sera célébrée dans cette église.
Juin, le mois du Sacré-Cœur
Par Patrick Mannier
Le mois de Juin est consacré au Sacré-Coeur, comme le mois de mai est dédié à Marie. Le prier plus particulièrement pendant le mois de juin et donc une excellente façon de l'honorer.
« Dans le langage biblique le « cœur » indique le centre de la personne, le siège des sentiments et de ses intentions. Dans le Cœur du Rédempteur nous adorons l’amour de Dieu pour l'humanité, sa volonté de salut universel, son infinie miséricorde.
Rendre un culte au Sacré-Cœur du Christ signifie par conséquent adorer ce Cœur qui, après nous avoir aimés jusqu’au bout, fut transpercé par une lance et duquel, du haut de la croix jaillirent du sang et de l’eau source intarissable de Vie nouvelle ! »
C’est par ces mots que Benoît XVI s’exprimait le 5 juin 2005, rappelant ainsi le fondement de la fête du Sacré-Cœur.
Depuis les premiers temps de l’Eglise, le regard des chrétiens a été attiré vers le côté transpercé du Christ d’où jaillirent l’Eau et le Sang qui prodiguent la Vie et révèlent l’Amour miséricordieux du Père. Les Pères de l’Eglise incitèrent les chrétiens à approfondir et vénérer le mystère de ce Cœur, doux et humble, ouvert pour nous racheter. Des dévotions privées se sont développées au fil des siècles, nourries par l’expérience mystique de nombreux saints.
A ces dévotions il manquait un ancrage liturgique : c’est saint Jean-Eudes, en 1672, qui le premier a proposé un office et une messe en l’honneur du Cœur de Jésus. En 1765 le Pape Clément XIII approuve officiellement la fête.
Tandis que saint Jean-Paul II nous rappelle que « seul l’amour symbolisé bibliquement par le Cœur, expression de toute la personne et de toute la mission de Jésus, nous fait pénétrer dans les mystères de Dieu, Créateur et Rédempteur. Dieu montre qu’il veut être compris dans sa volonté absolue d’aimer, de pardonner et de sauver », Benoît XVI « invite chacun à renouveler pendant le mois de Juin sa dévotion au Cœur du Christ ».
Et puisque le cœur de Marie fut le premier à adorer le Cœur de Jésus formé en elle par l’Esprit Saint, tournons nous aussi vers elle pour la prier et mieux nous préparer à l’aimer.
Jeanne d'Arc : Le procès de Rouen par J. Tremolet de Villers.
(Ed. Perrin, col. Tempus (2017)
Par Patrick Mannier
Vous le savez certainement, les festivités du centenaire de la canonisation de Jeanne d’Arc, 16 mai 2020, se sont ouvertes par une célébration solennelle le 1er novembre 2019, fête de la Toussaint, en la basilique Ste Jeanne d’Arc à Domrémy dans les Vosges.
Nous ne pouvions passer l’événement sous silence ni ne pas nous interroger sur ce modèle chrétien étonnant. C’est aussi l’occasion qui nous est donnée de nous rappeler que c’est à Paris que le 7 novembre 1455 s’est ouvert son procès de réhabilitation.
A ce sujet, au-delà des divers combats politiques et autres manipulations nationalistes, il est bon de revenir sur les moments phares de son procès pour déceler, parfois avec évidence, le modèle de sainteté qu’elle représente, en passant par la Croix !
C’est ici qu’intervient l’ouvrage de Jacques Trémolet de Villiers. Ce n’est pas un ouvrage de plus sur la « pucelle ». Non. Sa spécificité est de reprendre minutieusement les minutes du procès et ceci de façon réellement magistrale. En effet, notre auteur écrivain est d’abord avocat de profession, et son plaidoyer débusque avec talent et pour notre plus grand intérêt les travers des jugements fallacieux sur Jeanne.
Ce n’est pas tout : ce récit d’un nouveau genre nous fait découvrir qui est Jeanne d’Arc, ainsi que les particularismes de sa sainteté véritable.
Permettez-moi de brosser quelques traits de l’ouvrage, histoire de vous mettre en appétit.
Le procès, c’est d’abord un acte d’accusation en 70 articles, 6 audiences publiques, 16 interrogatoires non publics, plusieurs « admonitions » et sentences de détention avant condamnation…Cette trame définit clairement l’intention politique du moment, lequel comprend la période qui part de l’arrestation de Jeanne à Compiègne (26 mai 1430) jusqu’au bûcher (30 mai 1431), soit une année de captivité où, il faudra le remarquer, notre Jeanne aura su mettre en exergue les vertus héroïques qui en font la sainte que nous aimons.
Puisse cette « lecture » nous apporter un regard plus profond sur la véritable sainteté : l’héroïcité du oui donné !
Une réserve importante : en dépit de la règle d'objectivité l'auteur de la préface évoque certains procès politiques du siècle dernier et émet à l'encontre du général de Gaulle une accusation « d'inhumanité » qui n'engage que lui et heurtera de nombreux lecteurs.
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AGENDA
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Pensez-y ! Célébration Samedi 27 juin 2020 |
Jeudi 4 juin
Réunion visio secours catholique
à 16h30
Mardi 9 juin
Equipe de proximité de montévrain
Samedi 13 juin
Réunion groupe regain (personnes séparées et divorcées)
à 20h00
Mardi 16 juin
Equipe de proximité de collégien
à l'église de Collégien
Lundi 22 juin
Réunion de l'EAP
Jeudi 25 juin
Réunion des entrepreneurs et dirigeants chrétiens
à 20h
Samedi 27 juin
Célébration de fin d'année de caté
à 15h00 à NDV
Fête l'aumonerie
à NDV
Jeudi 2 juillet
Bilan de l'équipe de préparation au mariage
Durant la période de confinement, le Secours Catholique a été amené à suspendre ses permanences habituelles. Il a fallu se réorganiser.Une dizaine de bénévoles se sont relayées pour appeler les personnes que nous accompagnons habituellement et maintenir un lien social malgré la distanciation physique.
Une soixantaine de familles ou personnes seules ont ainsi été accompagnées durant toute cette période ainsi que 16 demandeurs d'asile.
Le Secours Catholique s'est mobilisé en débloquant un premier montant de 2,5 millions d'euros, et nous a permis ainsi de pouvoir aider financièrement certaines familles.
Dans les prochains mois, nous espérons pouvoir reprendre nos activités et nos distributions de colis alimentaires.
Deux corbeilles sont à l'entrée de l'église. Un grand merci à tous ceux qui durant cette période ont déposé des denrées alimentaires, et merci d'avance à tous ceux qui pourront dans les semaines à venir les remplir .... De nouvelles précarités sont apparues et nous aurons de grands besoins !
Horaires des messes
Les messes en semaine :
Mardi et jeudi 19 h 00 N.D. du Val
Mercredi 18 h 30 N.D. du Val
Vendredi à 12h15 N.D. du Val
Adoration eucharistique:
Jeudi 19 h 30 N.D. du Val
Vendredi 15 h N.D. du Val
JUIN
Samedi 6
18 h 30 Saint-Thibault
Dimanche 7
9 h 30 N.D. du Val
11 h 00 N.D. du Val
Samedi 13
18 h 30 Montévrain
Dimanche 14
9 h 30 N.D. du Val
11 h 00 N.D. du Val
Samedi 20
18 h 30 Collégien
Dimanche 21
9 h 30 N.D. du Val
11 h 00 N.D. du Val
Samedi 27
18 h 30 Ferrières
Dimanche 28
9 h 30 N.D. du Val
11 h 00 N.D. du Val
JUILLET
Samedi 4
18 h 30 Saint-Thibault
Dimanche 5
11 h 00 N.D. du Val
Bienvenue dans nos églises
Pour les messes de juin, Notre-Dame du Val et nos autres églises ont été adaptées,
pour respecter les règles de distanciation et les gestes barrières.
Du gel et des masques sont à votre disposition.
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Un temps pour prier
Dieu aimant,
Créateur du ciel,
de la terre et de tout ce qu'ils contiennent,
Ouvre nos esprits et touche nos cœurs,
afin que nous puissions
faire partie de la création, ton don.
Sois présent pour les nécessiteux
en ces temps difficiles,
en particulier les plus pauvres
et les plus vulnérables.
Aide-nous à faire preuve de solidarité créative
pour affronter les conséquences
de cette pandémie mondiale.
Rends-nous courageux en acceptant
les changements apportés
à la recherche du bien commun.
Maintenant plus que jamais,
que nous pouvons tous nous sentir
interconnectés et interdépendants.
Assure-toi que nous pouvons écouter
et répondre au cri de la terre
et au cri des pauvres.
Les souffrances actuelles peuvent être
les douleurs de l'accouchement
d'un monde plus fraternel et durable.
Après le 24 mai, 5ème anniversaire de Laudato Si,
le pape François vient de décider de lancer
une année Laudato Si, jusqu’au 24 mai 2021.
Il nous donne cette prière
qu’il nous invite à dire durant cette année :
«J'invite toutes les personnes de bonne volonté
à y adhérer,
à prendre soin de notre Maison commune
et de nos frères et sœurs les plus fragiles. »
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“Dieu créa le ciel et la terre.
Et Dieu vit que cela était bon
(Genèse 1, 1-10)
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Face à cette crise sanitaire et toutes les souffrances qui en découlent, c’est mon rapport à l’autre, dans mon rôle de soignant hospitalier, qui a été en premier lieu questionné. Comme un rappel aux essentiels de ma relation aux patients, à leurs familles, à mes collègues.
Comment vivez vous ce combat au plan spirituel ?
Je me suis retrouvée comme d’autres à coudre blouses et masques pour du personnel soignant. A l'origine, Isabelle Desplanches du groupe Regain partie aider au centre Covid de Lagny a lancé un appel au secours sur le fil Whatsaap du groupe pour confectionner des blouses. Séverine, une personne du groupe a contacté un de ses amis Guillaume, tapissier décorateur de l’entreprise Touroul-Chevalerie, à Chanteloup. A partir de là s’est créée une aventure incroyable : Guillaume a proposé d’offrir le tissu et de prédécouper les patrons. Dès le lendemain 80 blouses étaient en chantier pour une dizaine de couturières, deux jours après il avait créé un site Internet www. confectionneavecamour.fr. En deux semaines 150 personnes étaient en couture dans ce groupe, plus de 400 blouses et autant de masques cousus et distribués et en ce début mai 1500 blouses ont été confectionnées. Sans compter le groupe Whatsapp des couturiers-ères qui permet de sortir de l’isolement. L’activité a été vite repérée et les demandes des centres médicaux, cliniques etc. étaient toutes plus émouvantes les unes que les autres. Chaque appel à l’aide ou message de remerciement est touchant. Cela faisait mal au coeur de ne pouvoir fournir tous les soignants dans le besoin, car pour des raisons évidentes d’une logistique devenue complexe (tout ce travail bénévole est réalisé en confinement), nous avons destiné les réalisations essentiellement aux structures de soin locales. En ce début mai, la production va bientôt s’arrêter, car les municipalités et les pouvoirs publics ont pris le relais. Plusieurs couturières le regrettent, car cela a été une formidable aventure pour certaines qui étaient seules, mais d’autres projets solidaires pourront se lancer à l’avenir.


Le Christ est vraiment ressuscité, Alléluia ! Durant ce temps pascal, depuis nos lieux de vies, en communion avec les familles, nous continuons à suivre les pas du Ressuscité.
La Bible nous décrit Job comme un homme parfait et comblé de tous les bonheurs. Mais un jour il est frappé par la ruine, le deuil, et la maladie. Il est réduit à vivre sur un tas de paille, tel un pestiféré !
En ce temps de confinement, on ne se retrouve plus ensemble à l’église pour prier. Il n’y a donc plus d’offrandes au moment de la quête. Mais vous pouvez quand même chaque semaine donner en ligne en cliquant sur la première page du site ou sur le lien suivant :
«
Dans cette atmosphère inhabituelle où notre nature se trouve blessée de ne pouvoir échanger normalement avec nos frères humains, il faut s’organiser pour ne pas sombrer dans une déprime qui naît et se renforce au fil des jours de confinement. Même si c’est pour la bonne cause, il convient de se ménager des « espaces de vie » qui, en quelque sorte, viennent partiellement compenser le défaut de vie sociale. L’être humain est inventif et un minimum d’effort de volonté est de mise. Pour ma part je fais comme la majorité d’entre-nous : contacts téléphoniques et échanges sur les réseaux sociaux, font partie de notre quotidien, tandis que les achats se font en drive et que, reconnaissant, j’applaudis et encourage le personnel hospitalier chaque jour à 20 heures. Je suis la messe via KTO ou le PC et continue de m’instruire en lisant des auteurs spirituels dont les pères de l’Eglise (saint Augustin notamment). Je ressens différemment la dimension intérieure de la prière, partagée dans l’invisible. J’ai la chance de pouvoir « m’évader » par l’expression écrite mais aussi picturale et m’y adonne tant qu’il est possible car c’est, là aussi, le lieu d’un certain rapport spirituel : représenter symboliquement la Sainte Trinité, le Sacré Cœur ou une Vierge à l’enfant sont ainsi autant de thèmes porteurs d’une foi qui s’exprime à sa manière et qui aident à mieux vivre les jours qui passent.
En période normale, notre équipe (Anne-Marie Carré, Rosane Gambier, Guilène Jouare, Bernadette Bartholet et Jean Dupuis) assure ce service de la manière suivante : en amont nous préparons la célébration lors d'une réunion avec la famille ; pour la célébration soit nous assistons le prêtre, soit en raison de leur emploi du temps chargé, c'est souvent un membre de l’équipe qui préside la célébration et un autre membre de l'équipe qui l'assiste.
La célébration
Rosane :
champs qui poussent en ce printemps et qu’ils fleurissent une croix de leur maison, en ce jour où le bois de la croix a refleuri d’une vie nouvelle. En voici quelques unes envoyées par des paroissiens.





Avant le déferlement inattendu du Covid-19, et c’est déjà une éternité, la fête de Saint Georges est un événement important de la commune. Cela se traduit par de nombreuses activités telles la messe commémorative célébrée à l’église du village, la distribution traditionnelle de la brioche, le dépôt des fleurs à la Croix Saint Georges sans oublier le carnaval pour les jeunes. Le tsunami viral les a toutes balayées, ou presque. En effet, de toutes ces activités, il ne reste qu'une seule qui est la célébration à l’église Notre Dame du Val. Ainsi, présidée par les 2 prêtres de la paroisse, assistée physiquement par le maire, représentant de toute la commune, la cérémonie religieuse est mise en ligne en direct pour le reste de la population. Une famille dont tous les membres sont des scouts assure l’accompagnement musical. Après les prières et la lecture des textes de la Bible, c’est le père Dominique Fontaine qui assure le prêche. Partant du passage de l’évangile sur la tempête, la peur des apôtres et la sérénité affichée par le Christ, le père invoque l’image d’une humanité qui est en proie à une terrible tempête, mais qui reste unie pour ramener
L’an dernier, du 1er au 4 mai, 130 personnes de notre Pôle missionnaire Bussy-Lagny étaient en pèlerinage



En cette période de confinement, nous sommes appelés à faire Eglise autrement. Nous te prions Seigneur pour que cette difficulté à nous rassembler et à communier ensemble renforce notre volonté de faire corps avec nos cœurs. Pour que nous sachions tous rester unis les uns aux autres par ton Amour et guidés par ton Esprit Saint sur les chemins de l’espérance.
Père est le 
Aujourd'hui mercredi 25 mars 2020, c'est le jour de l'annonciation.

Dieu de bonté, écoute la prière de ceux qui t’implorent dans l’épreuve. Qu’ils aient foi, qu’ils ouvrent leur cœur à qui souffre plus qu’eux, qu’ils se relèvent ensemble. »








Dimanche dernier 29 mars, nous avons proposé une rencontre de fin de module, kt-dimanche, sous la forme d’une audioconférence. Parents et enfants ont participé à ce temps fort de 10h -11h autour du thème « le pardon de Dieu ».
vaquer à des activités personnelles, les moments passés ensemble se prolongent inexorablement dans des échanges, des discussions ou quelques prises de position surtout au sujet de cette actualité inédite. Les repas semblent se toucher et l’on a l’impression de ne plus quitter la salle à manger. C’est aussi l’endroit où l’on pense aux membres de notre famille confinés ailleurs. Un lien se noue naturellement et c’est presque pour la première fois qu’on se retrouve tous les jours avec nos enfants devenus adultes. Ce besoin de se retrouver engendre d’autres conséquences insoupçonnables. Nous-mêmes, personnes d’un certain âge jusqu'ici récalcitrants à toute nouvelle technologie, nous nous jetons frénétiquement sur Facebook et autre WhatsApp pour pouvoir rire des pitreries de notre petit-fils. Sinon, on peut essayer quelques petits bricolages ou rangements. J’ai décidé (enfin ! ) de terminer mon coin de prière : ajouter un tableau de fond, ajouter une Bible. Mon épouse sans rien dire semble apprécier le geste et j’en suis content. On décide alors de rattraper le Notre Père de l'Angélus autour du coin de prière. Ce sont les prémices des futures prières familiales dans les jours qui suivent. Il est 18h30 ce mercredi, la Conférence Episcopale nous invite à nous unir aux sons des cloches des églises en allumant quelques bougies au rebord des fenêtres. J’entrouvre la porte pour entendre les cloches sonner et voir vaciller mes petites lumières. Je sens au fond de mon cœur jaillir ce désir d’union avec l’Eglise entière dans cet instant où tous les enfants se tournent vers le Père pour lui 

« J’ai besoin d’écrire ce que parfois je ne peux exprimer. Dans la Bible, le désert est le lieu de l’épreuve. Nous sommes tous bousculés par ce qui nous arrive... Nous sommes habitués à circuler, à nous voir quand nous le souhaitons, à échanger. Les restrictions de notre liberté sont des épreuves concrètes pour nous tous, sans oublier les personnes qui sont les premières victimes et tous ceux qui les soignent. Et n’oublions tous ces hommes et femmes, les livreurs, caissiers, etc. Notre monde a été souvent secoué et démuni pendant les épreuves du passé, mais nous nous relèverons, en sauvegardant le bien le plus précieux que nous a donné notre Seigneur, la Vie. Nous devons rester unis, même si parfois la distance nous sépare des êtres qui nous sont chers, en prenant des nouvelles, en apportant du réconfort à ceux qui en ont besoin. Après le Carême, temps de préparation spirituelle de 40 jours qui nous mène à Pâques, nous allons célébrer la résurrection de notre Seigneur. Oui, nous sommes tous au « ralenti », ne le soyons pas dans notre Foi. »
Dans notre diocèse, comme dans tous ceux de l’Ile de France, aucune messe n’a été célébrée en public depuis le 13 mars. Les paroissiens sont invités à suivre la messe de chez eux. Nous, les prêtres, célébrons les messes seuls, en privé. Les mariages, baptêmes, premières communions, confirmations sont reportés. Les funérailles sont célébrées dans la stricte intimité. 





Avant la messe du mercredi des cendres, des enfants du caté sont allés dans le vent et le froid découvrir la vigne des Coteaux de la Brosse de Bussy. Franck et Gérard, deux vignerons, leur ont expliqué pourquoi il est bon pour la vigne d’être taillée. Sinon elle s’étend comme du lierre sans porter de grappes de raisin. Quand elle est taillée à la fin de l’hiver
avant la montée de sève, elle ne souffre pas. Pourtant il ne reste plus grand-chose des sarments branchés sur le cep. Les enfants ont compris que par le carême, c’est Dieu qui vient nous tailler, alors que nous restons bien greffés au Christ, et c’est cela qui nous fera porter du fruit de vie éternelle à Pâques.
Vermeer, infirmier en soins palliatifs en Belgique, et Blanche Streb, docteur en pharmacie et qui vient d’écrire son témoignage dans un livre magnifique « Eclats de vie ». Merci à tous ces témoins qui nous invitent à grandir nous aussi en humanité.

A partir de la visite des enfants du catéchisme à la vigne de Bussy le mercredi des Cendres (voir page 4), nous avons eu 

