Notre-Dame du Val Info Octobre 2020

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EDITO

« Une Saison pour la Création, … et pour la Mission »

Ça y est, Octobre est de retour. Saint-François, Sainte(s) Thérèse(s), Saint Rosaire et Saint Jérôme : pour la sainteté, nous avons de la bonne compagnie. Journée de la Création, journée de la Mission, journée du refus de la misère : pour se mobiliser, nous ne manquons de rien ! Défi climatique, défi sanitaire, défi de la rentrée sociale et économique : nous allons pouvoir être combatifs.

En septembre, le Pape François nous demandait de prier avec lui pour une des questions qui le soucie : le Respect des ressources de la planète. « Prions, nous demandait-il, pour que les ressources de la planète ne soient pas pillées, mais soient partagées de manière équitable et respectueuse ». Dans ce numéro, suite à la méditation de la petite équipe « Eglise verte » de notre paroisse dans le cadre de la « Saison de la Création », vous trouverez des informations sur l’étape actuelle que vit notre paroisse dans ce domaine.

En ce mois d’octobre 2020, l’appel du Pape François est celui de notre mission à toutes et à tous, et particulièrement la mission des laïcs dans l’Eglise : « Prions, nous demande le Pape en ce mois d’octobre, pour qu’en vertu du baptême, les fidèles laïcs, en particulier les femmes, participent plus aux instances de responsabilité de l’Eglise ».

A l’appel de la Création, voici que s’ajoute l’appel de la Mission, et en particulier pour que les femmes laïques cherchent et trouvent plus et mieux leur place pour assurer des responsabilités ecclésiales.

Alors, si à la saison de la création succède la saison de la mission, à nous, disciples de l’Evangile, d’être des croyants et croyantes « pour toutes les saisons ».

Bon mois d’octobre !

Père Michel Besse

Mission de France

 

 

 

La mort au temps du coronavirus

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ACTUALITE

La mort au temps du coronavirus

Par le Père Dominique Fontaine

En septembre, nous avons célébré des cérémonies d’obsèques pour des personnes décédées durant le confinement et qui n’ont pas pu avoir de célébration. Le Père Dominique revient sur la mort au temps du coronavirus.

collegien%20DSC_0185.JPGEn relisant ce qui a été vécu depuis le mois de mars, une parole de Paul me vient à l’esprit : « Qui pourra nous séparer de l’amour du Christ ? La détresse ? L’angoisse ? Le danger ? Le glaive ? » Le glaive1… Pour la première fois de ma vie, ce mot prenait du sens. Nous sommes tous sous une épée de Damoclès, celle de ce virus insaisissable, qui peut nous tomber dessus à tout moment et qui ouvre la perspective de la mort. Ce danger peut créer détresse et angoisse, selon les mots de Paul.

La question de la mort est donc arrivée chez nous, mais d’une autre façon que lorsque l'on te dit que toi, personnellement, tu as attrapé un cancer. C’est la mort qui rôde, qui peut nous tomber dessus à tout moment. Et cela pour chacun et pour tous, pour les proches et les lointains, pour ceux que nous aimons et pour tous ceux que nous ne connaissons pas. Nos générations n’ont pas connu la guerre (du moins en France…) et nous n’avions pas expérimenté ce sentiment de la mort comme un glaive sur nos têtes.

A Bussy, la mort s’est très vite invitée dès la mi-mars. Des soignantes venaient dans l’église restée ouverte de 8h à 21h, pour se ressourcer après des nuits où elles avaient vu mourir des patients en réanimation. Des personnes amies étaient tombées sérieusement malades et on se demandait si on les reverrait. Dès la fin mars, les enterrements se sont succédés. Avec le Père Michel et l’équipe des laïcs, nous avons fait le maximum pour proposer des célébrations dignes, à l’église ou au cimetière, malgré toutes les contraintes. Nous avons noués des liens plus étroits avec les personnels des pompes funèbres qui, comme les soignants, ont été en première ligne. Ils nous ont dit la vision des 1800 corps entreposés à Rungis, ils étaient parmi les derniers représentants d'une société qui se recroquevillait par l'obligation du confinement.

Quelle est cette société qui, sous des prétextes peut-être respectables, laisse mourir ses membres abandonnés de leurs proches ?

Ce qui m’a frappé, c’est que la plupart des défunts âgés n’étaient pas morts du coronavirus, mais de l’abandon, du syndrome de glissement, comme DSC_8712.JPGon dit. Depuis le début mars, ils étaient reclus, sans voir leurs proches. Un symbole pour moi a été la mort de Georges Heude, un prêtre de la Mission de France dont j’ai célébré les obsèques en Normandie début juin. Dans son EHPAD, il voyait régulièrement ses nièces toutes proches. Mais depuis mars, il n’avait pas pu les revoir et, comme il entendait très mal, il ne pouvait pas répondre au téléphone. Pour une « fausse route », il a du être hospitalisé et s’est retrouvé en fin de vie avec un personnel inconnu.

Quelle est cette société qui, sous des prétextes peut être respectables, laisse mourir ses membres abandonnés de leurs proches ? Quelle est cette société qui a oublié que le plus profond de l’expérience humaine c’est la relation, les liens noués durant l’existence et qu’il faut maintenir jusqu’au bout ?

J’ai repensé au vieux film de Donald Trumbo « Johnny s’en va-t-en guerre ». On y voit un jeune parti à la guerre de 14, retiré d’un trou d’obus, menant une vie léthargique, amputé de ses membres, ayant perdu tous ses sens sauf le toucher, se débattant sur son lit. On entend seulement sa voix intérieure. Une infirmière découvre qu’elle peut communiquer avec lui en le tapotant de ses doigts en morse. Il répond par des mouvements de tête. Cette relation le sauve. Mais voici qu’elle est écartée par le médecin chef. Et dans le plan final, on voit la caméra s’éloigner et la lumière s’éteindre sur cette parole répétée des dizaines de fois : « SOS help me ». Cette scène a hanté mes nuits de confinement.

L’équipe de la Mission de France a rédigé toute une réflexion qu’elle a envoyée à l’évêque de la Mission de France ainsi qu’à Mgr Nahmias. Nous y écrivons en particulier : « Outre la réanimation, le drame absolu a été celui des EHPAD et des lieux où vivent les personnes âgées. Que les bénévoles, les équipes d’aumônerie des hôpitaux et des unités de soins palliatifs aient été exclus d’une présence auprès des malades, c’est un problème grave. Que des dizaines de milliers de personnes âgées soient mortes de solitude, sans rencontrer leur famille, en ne voyant chaque jour que des personnes masquées, c’est une grande violence sociale. Il y a là une interpellation à notre société, efficace dans la technique médicale, mais pas dans l’humanité des soins où la famille joue un rôle essentiel. La prise en charge globale de la vieillesse et de la dépendance va devenir un enjeu majeur d’humanité. La dimension spirituelle doit y avoir toute sa place. »

Alors, comment la parole de Paul peut-elle nous aider à faire émerger cette dimension spirituelle ? Dans sa lettre aux Romains, il termine en affirmant : « Rien ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu qui est dans le Christ Jésus notre Seigneur » (Rom 8, 39). L’essentiel c’est l’amour que nous recevons et que nous pouvons donner. Une pionnière des soins palliatifs, Marie de Hennezel, disait : « Il est essentiel de permettre aux personnes qui vont mourir, de pouvoir dire comme Jésus ‘tout est accompli’. Et cela est possible s’ils peuvent exprimer à leurs proches l’amour donné et reçu. » Cela me  semble vrai pour tous, croyants ou non. Pour les croyants des religions, la référence à celui qu’ils nomment Dieu peut les ouvrir à une source profonde de cet amour reçu et donné. Pour les chrétiens, avec Paul, cette source de l’amour s’est manifestée ‘dans le Christ Jésus’ et ils peuvent sentir sa présence dans une vie donnée comme Lui jusqu’au bout, où, comme le dit Thérèse de Lisieux dans cette ‘vie livrée à l’Amour'.

1 Lettre aux Romains 8,35

 

 

Temoignage - « Broc à Brac » à Notre-Dame du Val

Par Patrick Mannier

 

70246fa8-deee-4de9-8e70-3c64cb86dcc3.JPGLa rentrée est souvent synonyme de plaisir, nanti d’une certaine excitation : c’était le cas pour le week-end des 12 et 13 septembre. Cette rentrée se devait d’être festive et très active, débutant par la messe de rentrée.

Sans aucun doute la brocante « Broc à Brac » a fortement contribué à cette tonalité joyeuse où chacun à son stand a été particulièrement assidu et diligent pour assurer les ventes au profit de l’extension de la maison paroissiale. Il faut avouer que les articles présentés étaient particulièrement attractifs, tant en diversité qu’en valeur, ce qui a permis de collecter près de six mille euros, ce qui est très acceptable pour une première ! Les mesures sanitaires en vigueur ne semblent pas avoir été un frein, d’autant que le soleil nous a gratifié de sa présence appuyée. Et puis crêpes, barbecue et gâteaux divers se sont invités, comme un heureux et indispensable complément. Indiscutablement, ces deux journées ont favorisé un renforcement des liens individuels et paroissiaux. C'est ce que reconnaît avec plaisir Sylvie, principale organisatrice de cet événement, certes fatiguée mais satisfaite.

Au vu du succès remporté, qui témoigne aussi de la forte mobilisation de nombreux acteurs et de la cohésion des équipes, il y a fort à parier que cette opération se renouvelle l’an prochain. Un grand merci à tous pour autant d’investissement personnel et en équipe !

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Don du sang

A Bussy Saint Georges (entre 15 et 20h00)

• Lundi 26 octobre
• Mardi 10 novembre
• Lundi 21 décembre

Gymnase Maurice Hertzog,
boulevard des Genêts

A Lagny (entre 15 et 19H30)

• Jeudi 05 novembre
• Mardi 29 décembre

Salle du Totem,
6 avenue André Malraux

Important :
en raison du covid-19, vous devez prendre rendez-vous à l'adresse suivante :
mon-rdv-dondesang.efs.sante.fr

 

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Des confirmés heureux !

Enfin ! après un report de 3 mois dû aux conditions de sécurité sanitaire dans tout le pays, les lycéennes et lycéens de notre paroisse Notre-Dame du Val ont enfin pu recevoir le sacrement de la confirmation. Unis à leurs amis de Lagny-sur-Marne, rassemblés à Notre-Dame des Ardents, et accompagnés par un petit nombre de membres de leurs familles, ces 20 jeunes chrétiennes et chrétiens ont mis à disposition de l'Esprit-Saint tous leurs talents pour porter l'évangile à leurs proches comme aux lointains !

Mention spéciale à l'équipe des parents bénévoles qui les ont accompagnés sur leur parcours. Merci aux musiciens de "Action Jeunes Chrétiens" (AJC) de ND du Val, dont la musique a enchanté les pierres millénaires de cette belle Eglise. Merci enfin aux catéchistes et aux prêtres de Lagny pour leur accueil chaleureux.

A tous les nouveaux confirmés : " Bon vent !"

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 Confirmation le 19 septembre dernier à Notre-dame des Ardents de Lagny-sur-Marne

 

 

La rentrée pour les jeunes du caté !

Par Annick Wilson

A Notre Dame du Val, suite aux permanences d’inscription, nous avons eu la joie de vivre une première réunion de rentrée avec les parents des enfants inscrits en première année de caté. Ils nous ont confié leur désir de leur faire découvrir : la foi en les mettant en contact avec d’autres enfants/adultes – une autre façon d’envisager la vie – l’Eglise, comme un refuge, un lieu de paix, de joie, une communauté où on est accueilli, écouté.

Cette année, la rentrée pastorale rime également avec la préparation et la célébration des sacrements reportés à cause de la crise sanitaire. Dimanche dernier 27 septembre, à Notre-Dame du Val, 9 enfants du caté et 3 jeunes de l’aumônerie ont reçu le sacrement de l’Eucharistie. Ces célébrations se poursuivront jusqu’au 17 octobre dans les églises de notre secteur paroissial ; elles constituent aussi un beau témoignage pour ceux qui rejoignent notre communauté en cette période. 

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VIE PAROISSIALE

« Les premiers pas de Notre-Dame du Val au sein du label «Eglise Verte… »

L’après déconfinement : où en sommes-nous ?

Par Emma et Sylvain Pradelle

Rappelez-vous, au mois de mai dernier, alors que la France entamait lentement son déconfinement, le Pape François nous proposait la semaine Laudato Si. Et le dimanche 24 mai, pendant la messe enregistrée sur Youtube vous avez pu entendre ces mots :

c19a160a-e1fe-4dbd-88d4-45ce2ededf29.JPGPour fêter les cinq ans de Laudato Si, l’encyclique du Pape François, des milliers d’initiatives ont vu le jour cette semaine, avec toujours la même idée, la conversion écologique.

Car l'heure est grave. Nous savons que cette décennie est décisive avant que l’irréversible ne se produise en matière climatique.

Beaucoup de Chrétiens estiment que ce qui nous arrive en ce moment peut devenir une véritable occasion de changer. La pandémie, en dépit de tous les drames qu’elle produit, pourrait aussi représenter un espoir en faveur du climat.

Pendant le confinement les gaz à effet de serre ont diminué un peu partout sur la planète ; des pans entiers de mers ont commencé, doucement, à se désintoxiquer ; les oiseaux sont revenus chanter...

Nous savons donc maintenant qu’il suffit que l’homme ne mette plus les valeurs économiques et financières en premier plan pour que l’environnement s’améliore, pour que la Création de Dieu reprenne sa véritable place.

La crise actuelle peut servir de tournant historique, à condition bien sûr que nous ne redémarrions pas comme avant !

L’Eglise Verte, dont notre paroisse souhaite obtenir le label, se fait aujourd’hui le relais de l’initiative du mouvement chrétien « Unis pour la Terre » : on propose à tous ceux qui veulent faire partie de la solution et non du problème climatique, chrétiens ou pas, de faire sonner son téléphone à sa fenêtre, à 20h00 ce soir, pour ainsi accompagner les cloches de nos églises qui vont, elles aussi, sonner pour l’occasion.

Sonner les cloches, c’est sonner l’alarme comme lors d’un incendie puisque notre maison commune brûle.

Sonner les cloches, c’est un appel au rassemblement, car il faut s’encourager et s’épauler pour être capable de changer réellement dans sa façon de vivre et de consommer. Il faut s’encourager pour refuser, tous ensemble, que le déconfinement ne soit pas une simple remise en marche de l’économie et donc de nouveau la maltraitance de la planète.

Enfin, sonner sa petite cloche à la fenêtre, c’est aussi s’associer à un grand élan spirituel et montrer son désir assumé de vivre de manière consciente et engagée pour le climat.

Alors RDV ce soir à 20h00 pour célébrer notre volonté de ne plus faire comme avant !

Ce soir-là, les cloches des églises de France ont en effet sonné en chœur. Aujourd’hui, ce texte a quatre mois et même si le virus tant redouté est encore présent, plus personne n’est confiné.

Alors que pensez-vous du rythme de vie que nous avons repris, finalement si facilement ?

Qu’avons-nous changé concrètement ?

Que n’avons-nous pas fait ou qu’avons-nous laisser faire ?

Et maintenant, que pensez-vous qu’il soit possible de faire, localement, en famille, entre amis, en paroisse... ?

 

« Eco-diagnostic en cours… »

Par Emma et Sylvain Pradelle

logo-eglise-verte-1080x675-1080x540.jpgLe « label Eglise Verte » rassemble des communautés chrétiennes de tous horizons (e.g. l’Église Protestante Mennonite de Villeneuve-le-Comte, le couvent de Cerfroid à Brumetz ou encore la maison Alésia Jeunes à Paris). Ensemble, ces entités s’encouragent à progresser pour prendre conscience de notre responsabilité pour la sauvegarde de la Création.

Notre Paroisse commence son chemin dans ce label par le biais d’un diagnostic partagé. Découpé en 5 thématiques, celui-ci permet d’acquérir une vision globale de notre paroisse face au défi de la transition écologique. Le diagnostic interroge nos activités paroissiales, la gestion de notre patrimoine, mais aussi les modes de vie des fidèles : sommes-nous à l’aise avec le tri déchet ? Prenons-nous le temps de contempler la beauté de la nature ? L’écologie est-elle une clef de lecture des textes saints ?

Le diagnostic initial, à Notre Dame du Val, a commencé fin 2019. Les 6 membres de l’équipe Église Verte sont allés à la rencontre de différents groupes et lieux dans les 10 communes de la paroisse. Encore incomplet, ce premier round a permis une première étape de rencontres. Les 4 équipes de proximité, les 18-30 ans, le Secours Catholique et les Entrepreneurs et Dirigeants Chrétiens font partie des groupes qui ont déjà participé. Le simple fait d’essayer de répondre aux questions du diagnostic permet de lancer le débat, de commencer une réflexion sur le sujet.

La suite du chemin se dessine peu à peu : poursuivre les rencontres avec les groupes de la paroisse, échanger avec les prêtres et les diacres, aller à la rencontre des paroissiens, etc. et enfin, déposer une demande de labellisation. Pour l'année 2020-2021, l’équipe Église Verte se met au service des groupes de la paroisse. Chacun est invité à se saisir du sujet de l’écologie à son échelle afin de démultiplier la dynamique engagée. Notre paroisse est également à un tournant de sa vie : l'extension de l’Église et du Centre pastoral sortira prochainement de terre. Cet événement est une occasion formidable pour une mise en action concrète. Nous souhaitons que notre futur bâtiment soit celui de l’avenir, un bâtiment respectueux de l’environnement et des personnes, dons de Dieu. Ne serait-ce pas formidable qu’un jeune paroissien en 2050 soit fier de son église « verte » ?

 

« Boîte à idées » Eglise Verte,

Par Gérard Vautrin

• Pèlerinage vélo-prière dans la forêt de Ferrières

• Charte d'utilisation des salles paroissiales pour les réunions ou les événements festifs incluant une clause de tri sélectif des déchets .

• Eco-marche autour de l'église après la messe du dimanche (ou à une autre occasion) pour ramasser les détritus (clean-walk). 

• Soirée-débat avec les jeunes de l'aumônerie sur l'écologie.

• Pique-nique ou apéritif « Zéro-déchets ».

• Création d'un tableau participatif (en ligne) pour se rendre aux messes en co-voiturage les samedis, ou les dimanches.

 

Y a-t-il une vraie liberté?

 Par Patrick Mannier

Patrick Mannier nous propose une réflexion chrétienne sur la liberté, en évoquant un petit livre passionnant que vous pouvez trouver à la bibliothèque paroissiale.

pape.jpgLe Pape François rappelle que le chemin de liberté est un chemin de discernement qui fait apparaître ce que chaque homme a d’unique, personnel, que Dieu seul connaît. Il nous invite à nous écarter des codes du prêt à penser. Le discernement (priant) doit trouver son origine dans la disponibilité à écouter le Seigneur, Lui qui nous parle au cœur comme dans les Ecritures, avec pour exemple la lettre de St Paul à Philémon. En effet, celle-ci pose les jalons de la vraie liberté, chrétienne, et pas seulement…

Paul se découvre
libéré de lui-même

Alors, plaçons-nous dans le contexte de l’époque de Paul : nous sommes dans les années 50. Paul est un juif converti, chrétien enthousiaste, fondateur de communautés et voyageur infatigable. Au cours de ces voyages, il a rencontré Philémon qui est devenu chrétien à son contact. A son tour il sera membre actif de la petite communauté chrétienne de Colosses. Il n’y a pas encore d’églises et c’est dans la maison de Philémon que la communauté naissante se réunit. Ne pouvant se revoir, Paul et Philémon échangent des lettres. L'une fait état de Paul en prison. Il peut recevoir des visites, spécialement celle d’Onésime, un des esclaves de Philémon. Car il faut préciser qu’en ce temps là, avoir des esclaves était la norme sociale. Mais voilà que (pour une raison non précisée) Onésime s’enfuit de chez son maître, ce qui risque d’être gravement puni. Onésime, dont le nom signifie « utile », rend des services à Paul qui le baptisera et l’invitera à retourner auprès de son maître, nanti d’une lettre « d’introduction ».

Pour mieux saisir les contours et subtilités de la situation, il faut relire cette lettre à Philémon car, à la consultation de ce livre, un des plus courts de la Bible, on peut s’indigner : Comment Paul peut-il capituler devant l’esclavage, fait inhumain et dégradant ?

Pour comprendre la pensée de Paul, il faut revenir à la personnalité de Saül, juif persécuteur, qui sur le chemin de Damas, fera l’expérience intime d’être infiniment aimé ! Ce qui change tout dans sa vie, car celle-ci ne lui appartient plus mais pourtant le rend plus libre ! Libéré des obligations pesantes de l’ancienne loi, il est aussi libéré de lui-même, de ce qu’il nomme « le vieil homme ». Le coup de foudre sur la route le transforme et Paul va faire le bien, habité de cet Amour qui l’a désarçonné. Mais quand il prêche la Bonne Nouvelle à Philémon, il annonce cet amour reçu, gratuit et surabondant ! C’est pour cette raison que Paul n’ordonne pas à Philémon d’affranchir Onésime, il fait mieux que cela : sa démarche vise implicitement la libération de Philémon lui même : Paul se tient au seuil de la conscience de Philémon, avec délicatesse, afin de ne pas la forcer, car la vie chrétienne c’est grandir en liberté. Il s’agit donc moins d’obéir à un ordre - fut-il pour le bien - que de comprendre, et en comprenant de trouver la demande désirable, ce qui revient à agir et adhérer en conscience.

Ce procédé n’est-il pas celui du Père qui ne veut que notre bien, dans le total respect de notre liberté ? Or, on ne peut être heureux contre sa propre conscience, qui n’est autre que la familiarité avec Dieu : la suivre est vivre sous le souffle de l’Esprit.

Le royaume de Dieu nous est donné en partage et non en récompense

Nous comprenons mieux ainsi que la justice de Dieu n’est pas la nôtre, la logique de l’Evangile étant le don, le cadeau n’est pas affaire de justice. Notre mode de pensée, de raisonnement doit se rectifier, non seulement sous l’éclairage de la foi, mais à la chaleur de l’Amour.

Pour Paul, ce qui change la donne, c’est non pas de susciter une révolution anti-esclavagiste, mais bien plutôt une relation fraternelle authentique.

Les termes de cette réflexion ne sont qu’une partie de la substance du dernier ouvrage d’Adrien Candiard « A Philémon, réflexions sur la liberté chrétienne » .

On y trouve notamment des développements pertinents, simples et clairs sur la problématique d’une vraie liberté à recouvrer. La vraie liberté ne serait-elle pas, alors, tout simplement, un saint abandon à la divine providence ?

 

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AGENDA

 

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Samedi 17 octobre

JOURNEE MONDIALE DU REFUS DE LA MISERE,
AU TROCADERO
 

 

Mardi 6 octobre
Equipe de proximité de Montévrain
à 20h30

Mercredi 7 octobre
Equipe de proximité de Collégien
à 20h30 à l'église

Jeudi 8 octobre
Rencontre des parents pour l'organisation du KT CM1-CM2
à 20h30

Samedi 10 octobre
Prière dans la vie
de 10h à 12 h , à l'oratoire NDV

Groupe Jeunes 18-30 ans "Agapé"
de 20h à 22 h , à NDV

Dimanche 11 octobre
KT dimanche
à 9h45 à NDV

Ordination diaconale de Jérôme Peucelle, de Lagny
à 15h à la cathédrale de Meaux

Mardi 13 octobre
Réunion de l'équipe d'animation pastorale (EAP)
à 20h30

Jeudi 15 octobre
Réunion des Entrepreneurs et Dirigeants Chrétiens (EDC)
à 20h00

Samedi 17 octobre
Atelier CycloShow (sur inscription)
de
10h à 16h

Journée mondiale du refus de la misère, au Trocadéro
Réunion du groupe Regain (Personnes séparées ou divorcées)
à 20h

Samedi 24 octobre
Rencontre de formation des parents du KT à l'animation
de 15h à 17h30

 

Horaires des messes

Les messes en semaine :

Mardi et jeudi 19 h 00 N.D. du Val
Mercredi 18 h 30 N.D. du Val

Chaque vendredi à 12h15
En période scolaire :
Centre Scolaire Maurice Rondeau
Hors période scolaire :
Oratoire Notre Dame du Val

Adoration eucharistique:
Jeudi 19 h 30 N.D. du Val
Vendredi 15 h N.D. du Val


OCTOBRE

Samedi 3
18 h 30 Saint-Thibault
1ères Communions

Dimanche 4
9 h 30 Conches
11 h 00 N.D. du Val
Messe de rentrée de l'Aumônerie
Professions de Foi

Samedi 10
18 h 30
Montévrain
1ères Communions

Dimanche 11
9 h 30
Pas de messe
11 h 00 N.D. du Val
1ères Communions

Samedi 17
18 h 30 Collégien
1ères Communions

Dimanche 18
9 h 30
Chanteloup
11 h 00 N.D. du Val

Samedi 24
18 h 30 Ferrières en Brie

Dimanche 25
9 h 30
Guermantes
11 h 00 N.D. du Val

Samedi 31
18 h 30 Bussy Village

NOVEMBRE

Fête de la toussaint
Dimanche 1er
11 h 00 N.D. du Val

Messe des défunts
Lundi 2
19 h 00 N.D. du Val

Samedi 7
18 h 30 Saint-Thibault

Dimanche 8
9 h 30
Gouvernes
11 h 00 N.D. du Val

 

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Strophes à la gloire du Quart Monde de tous les temps

"Millions et millions d'enfants, de femmes et de pères qui sont morts de misère et de faim, dont nous sommes les héritiers.
Vous qui étiez des vivants, ce n'est pas votre mort que j'évoque aujourd'hui en ce Parvis des Libertés des Droits de l'Homme et du Citoyen,
C'est de votre vie dont je témoigne.
Je témoigne de vous, mères dont les enfants condamnés à la misère sont de trop en ce monde.
Je témoigne de vos enfants tordus par les douleurs de la faim, n'ayant plus de sourire, voulant encore aimer.
Je témoigne de ces millions de jeunes qui, sans raison de croire, ni d'exister, cherchent en vain un avenir en ce monde insensé.
Je témoigne de vous, pauvres de tous les temps, et encore d'aujourd'hui, happés par les chemins, fuyant de lieux en lieux, méprisés et honnis.
Travailleurs sans métier, écrasés en tout temps par le labeur. Travailleurs dont les mains, en ces jours, ne servent plus à rien.
Millions d'hommes, de femmes et d'enfants, dont les cœurs à grands coups battent encore pour lutter.
Dont l'esprit se révolte contre l'injuste sort qui leur fut imposé.
Dont le courage exige le droit à l'inestimable dignité.
Je témoigne de vous, enfants, femmes et hommes qui ne voulez pas maudire, mais aimer et prier, travailler et vous unir, pour que naisse une terre solidaire.
Une terre, notre terre, où tout homme aurait mis le meilleur de lui-même avant que de mourir.
Je témoigne de vous, hommes, femmes et enfants dont le renom est désormais gravé par le cœur, la main et l'outil sur le marbre de ce Parvis des Libertés.
Je témoigne de vous pour que les hommes enfin, tiennent raison de l'homme et refusent à jamais de la misère la fatalité".

 

 

Ce discours prononcé le 17 octobre 1987, à Paris, sur le Parvis des droits de l'homme, place du Trocadéro, par le père Joseph Wresinski, fondateur du mouvement international ATD Quart monde, entendait rendre honneur aux victimes de la faim, de la violence et de l'ignorance, dire leur refus de la misère et appeler l'humanité à s'unir pour faire respecter les droits de l'homme. Ce même jour, une dalle proclamant ce message était inaugurée sur le Parvis des droits de l'homme, Trocadéro. Depuis, chaque 17 octobre, des citoyens de toutes conditions viennent y redire leur engagement pour un monde sans misère.