Notre-Dame du Val Info Avril 2020

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EDITO

Double et triple peine. Double et triple grâce

Ces jours de printemps ont apporté avec eux une pandémie, et fait arriver jusqu’à nous des peines.

La peine commune de voir vaciller un édifice sanitaire dont nous étions fiers. La peine familiale de devoir tout changer dans nos habitudes. La peine individuelle de sentir le poids de la responsabilité : mon comportement peut sauver, ou mettre en danger, des vies.

Nous savons aussi que des peines sont venues inquiéter, et parfois endeuiller, des proches ou des parents.

Nous savons enfin que des personnes et des familles ont subi les mesures de confinement comme une peine de plus, aiguisant la morsure de la solitude, de l’incarcération, ou de la nuit dans la rue.

A l’heure de faire mémoire de la Passion du Christ, nous comprenons par expérience la triple peine dont Jésus est victime. Peine commune de voir ses frères refuser son message ; la peine familiale de se voir trahi ou abandonné par ses disciples ; la peine individuelle de se voir condamné comme un bandit, dépossédé de son honneur.

Mais nous croyons que ces triples peines, en Jésus, nous ont gagné de triples grâces !

La grâce de la résurrection, vie nouvelle sortant de l’épreuve du tombeau.

La grâce de la solidarité, vie d’entraide au cœur de la pandémie.

La grâce de l’invention de valeurs humaines pour semer une société, un pays et une Europe renouvelées après les confinements.

Petit rayon de lumière : l’histoire peut changer, lorsque des hommes comprennent qu’il n’est point besoin d’ajouter une peine à une autre peine ; mais de multiplier les grâces pour ressembler au Ressuscité. Nous aussi, personnellement, en famille et comme société, en serons capables. Avec la grâce du Ressuscité.

Seigneur, tu as subi les peines, pour nous offrir des grâces, riches et multiples. Merci.

Seigneur, nous passons par des épreuves, confiants qu’avec toi nous en sortirons grandis. Merci.

Amen.

Père Michel Besse

 

 

La Semaine Sainte
en
confinement

 


Le potager de
Notre-Dame
du Val

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ACTUALITE

 

Interview - L'enfant est un adulte en devenir                                INTERRELIGIEUX

Par Luigi Changivy

Dans le cadre du 30ème anniversaire de la Convention Internationale des Droits de l'Enfant (CIDE) nous vous proposons un entretien avec Claude Windisch, représentant de la communauté juive de Bussy Saint-Georges. Claude Windisch a été le premier Président de l'association de l'Esplanade des Religions et des Cultures de Bussy Saint-Georges en 2017-2018.

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Luigi Changivy - Nous venons de célébrer, le 20 novembre dernier, les 30 ans de la CIDE (Convention Internationale des Droits de l'enfant). Pouvez-vous nous parler de la façon dont sont appréhendés les droits de l'enfant dans la religion juive ?

Claude Windisch Dans la religion juive, s'il n'y a pas de traité spécifique à l'enfant, tout est centré sur lui. L'enfant est le maillon indispensable dans la chaîne de transmission du patrimoine culturel et religieux du peuple juif. Il en a toujours été ainsi et, tous les ans, le soir de la pâque juive, l'histoire de la sortie d'Egypte est lue aux enfants au temps présent "Nous sommes sortis d'Egypte…". Les plus petits, ceux qui ne savent pas encore lire, sont incités à questionner les adultes : "Pourquoi ce soir est différent des autres soirs ?", "Pourquoi ce soir on ne mange pas de pain ?"… Le père de famille ou le rabbin répondent et expliquent. L'enfant est incité à s'interroger, à s'étonner, à avoir l'esprit critique et libre. Son identité se construit à partir de sa capacité à s'interroger et à interroger le monde qui l'entoure.

L'enseignement prodigué aux enfants est axé sur le développement de leur libre arbitre sans en faire des enfants rois car ils n'ont pas de responsabilités. En particulier, leur sont enseignés les 7 Commandements principaux et universels de La Loi juive (qui en compte 613) parmi lesquels on retrouve le respect des droits et de la propriété d'autrui, le respect de la justice, le respect de la vie humaine, la nécessité de ne pas causer de souffrances à quelque créature que ce soit, l'aide et l'accueil de l'autre…

L'enfant est un adulte en devenir. En ce sens, la Loi juive considère qu'une société solide passe par la considération du potentiel des enfants et est en phase avec les textes de la CIDE qui considèrent que "Le développement sain des enfants est crucial pour l’avenir de toute société".

Le travail des enfants est interdit dans la loi juive car il faut leur préserver la disponibilité de grandir et de se développer. C'est exactement ce que l'on retrouve à l'article 32 du texte de la CIDE : "Le travail des enfants est interdit. … Les jeunes admis au travail, en accord avec l'âge légal, doivent bénéficier de conditions de travail adaptées à leur âge et être protégés contre l'exploitation économique ou contre tout travail susceptible de nuire à leur sécurité, à leur santé, à leur développement physique, mental, moral ou social ou de compromettre leur éducation…".

A leur majorité religieuse, Bar mitsva (13 ans) pour les garçons et Bat mitsva (12 ans) pour les filles les enfants deviennent responsables selon la loi juive (la Halakha) et auront reçu un enseignement qui doit leur permettre de se déterminer, d'agir et, notamment, de savoir que l'on doit respecter au premier chef la loi du pays où l'on vit. Dans le Talmud de Babylone, il est ainsi écrit : "La Loi du pays est la Loi" ; car, si la CIDE met bien en évidence les droits des enfants, il faut également considérer leurs devoirs au sens de leur majorité.

LC - Pouvez-vous nous dire quels principes généraux doivent observer les familles et autres structures pour, concrètement au quotidien, offrir aux enfants les égards qui leurs sont dus ?

CWSi, précédemment nous parlions d'enseignement, il faut considérer la question de l'éducation. L'éducation passe par la famille. Un enfant a le droit de vivre dans sa famille, qui lui assure protection, et d'en recevoir une éducation parallèle et en adéquation avec les enseignements de la religion juive. Le rôle de la mère est primordial dans l'éducation, et l'identité religieuse de l'enfant lui est transmise par la mère. Bien entendu, le père assure également l'éducation des enfants et, notamment, comme nous en avons parlé plus haut, dès leur plus jeune âge lors des événements religieux comme ceux de la Pâque juive.

Au-delà de la famille, il y a toutes les institutions religieuses et publiques de notre pays qui répondent aux lois de la République et auxquelles doivent se conformer les familles dans le cadre du respect des droits de l'enfant. Ces règles viennent compléter, quand elles ne les recoupent pas, celles qui prévalent dans la religion juive.

Il est important que la Convention Internationale des Droits de l'Enfant, il y a déjà 30 ans, ait formalisé un texte qui énumère les droits de l'enfant. Ce texte sert de référentiel pour faire évoluer les mentalités dans des zones ou pays où il y a encore des progrès à faire. Il sert également de référentiel à nos sociétés modernes où il existe encore des dérives ou excès.pourim 1 fmt

Je suis bien conscient qu'il faut du temps pour évoluer. Dans certains pays, les enfants n'ont pas de droits. Nous devons tous travailler ensemble pour les aider à évoluer. C'est aussi le rôle de nos dirigeants politiques.

LC - Pouvez-vous nous faire part de votre regard sur Bussy Saint-Georges, notamment à travers l'expérience que nous vivons avec l'Esplanade des Religions et des Cultures ?

CW Nous sentons bien à Bussy Saint-Georges, à travers cette expérience de l'Esplanade des Religions et des Cultures que nous sommes tous, dans nos différentes communautés, au diapason pour promouvoir la justice et, en conséquence, protéger l'enfant et ses droits naturels qui sont des droits fondamentaux. Notre décision d'écrire une série d'articles sur le 30ème anniversaire de la CIDE témoigne de notre intérêt pour cette question primordiale que sont les droits de l'enfant.

 

 

La semaine sainte en confinement

Par le Père Dominique Fontaine

Cette année nous allons vivre une semaine sainte très particulière. Nous serons en communion les uns avec les autres, dans la présence spirituelle, mais dans l’absence physique. Nous allons « faire corps avec nos cœurs ». Voici ce qui est prévu pour la paroisse.

 

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Dimanche des Rameaux, 5 avril

Les personnes ou les familles qui le veulent, peuvent disposer un rameau de verdure au crucifix de leur maison en signe de cette vie en Jésus Christ plus forte que la mort. Vous pouvez suivre la célébration vidéo sur la page facebook de Notre Dame du Val https://www.facebook.com/ndvalbussy/et dire la prière suivante, que les prêtres vont dire :

« Seigneur Jésus, nous avons coupé des branches printanières et nous te les présentons. Comme la foule qui acclamait ton entrée dans Jérusalem, nous t’invitons à entrer dans nos maisons et à les habiter de ta présence. Bénis ces rameaux, bénis nous et nos familles, nous qui allons mettre ces branches sur les croix de nos maisons. Donne-nous de porter du fruit et de vivre comme toi en faisant le bien autour de nous en cette période difficile. Donne-nous ta force et ton courage, donne-nous la persévérance, particulièrement à ceux autour de nous qui sont malades, à ceux qui les soignent, à ceux qui connaissent la peur et l’angoisse. Renforce notre communion avec toi, entre nous et avec la nature, toi qui vis avec le Père et le Saint Esprit pour les siècles des siècles. Amen.

L’église Notre Dame du Val restera ouverte, mais il n’y aura pas de rameaux de buis.

Du samedi 4 avril au Mardi 7 avril Les jeunes, ainsi que tous pourront suivre le « FRAT chez toi », le pèlerinage à Lourdes des jeunes lycéens d’Ile de France ayant dû être supprimé. Chaque soir de 17 h à 19 h : prières, chants, témoignages en Facebook Live (@@FRATernelOfficiel)

Jeudi Saint, 9 avril à 10h30

Les prêtres de Bussy et de Lagny célébreront ensemble la Cène du Seigneur à Notre-Dame des Ardents (non ouverte au public, pour raisons de sécurité sanitaire). La vidéo en direct et en différé de cette messe sera sur la page Facebook. Vous êtes invités à vous unir à cette messe.

Vendredi Saint, 10 avrilDSC 7325 fmt

Vous pourrez prier depuis chez vous le chemin de croix du Christ avec un diaporama sur la page Facebook et le site internet. Comme l’église reste ouverte de 8h à 20h, vous pouvez aussi venir individuellement faire ce chemin de croix dans l’église, en respectant bien les distances de sécurité et les gestes barrière.

Samedi Saint, 11 avril

Vous pourrez retrouver des éléments de la Veillée pascale en vidéo sur la page Facebook.

Dimanche de la Résurrection, 12 avril

La messe du Jour de Pâques sera célébrée par le Père Dominique et le Père Michel en privé, sans assemblée

 

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Le potager de Notre Dame du Val

Par le Père Dominique Fontaine

Vous le voyez, dans l’église Notre Dame du Val, le potager du caté a bien poussé depuis la semaine dernière : les fraisiers sont en fleurs. Notre jardin suspendu est comme les antiques jardins suspendus de Babylone, une des merveilles du monde !... Merci à Marie-Susanne et Nadine qui sont passées pour l’arroser. Et surtout merci à Dieu qui le fait pousser, comme il fait pousser en nous sa vie, pour que ce carême particulier que nous vivons porte en nous des fruits pour tous les humains.

 


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Caté confiné

Par Annick Wilson

 

image000000 fmtDimanche dernier 29 mars, nous avons proposé une rencontre de fin de module, kt-dimanche, sous la forme d’une audioconférence. Parents et enfants ont participé à ce temps fort de 10h -11h autour du thème « le pardon de Dieu ».

Les enfants, très attentifs, ont spontanément respecté le temps de parole de chacun et exprimé un vif intérêt, une compréhension fine du thème grâce aux textes, séquences vidéo et aux explications données par le père Dominique. Ils nous ont dit qu’après une dispute « même si c’est parfois difficile de faire le premier pas, se parler, pardonner, permet de renouer le lien avec l’autre, avec Dieu ».

Comme l’a dit une maman ce « fut une jolie expérience ».

Nous remercions les familles car malgré le bouleversement de rythme de vie, la distance physique que nous imposent le confinement, elles restent mobilisées pour continuer ce cheminement de foi avec les enfants.

Ce KT dimanche a eu tellement de succès que les familles qui n'ont pas pu participer ont demandé une session de rattrapage ce dimanche des Rameaux

 

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 VIE PAROISSIALE

Confinés mais non isolés

Par Cong Dong Le

 

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Ce mercredi après-midi, en accèdant à internet, je réalise avoir loupé le Notre Père que le pape nous invite à réciter avec lui lors de l’Angélus. C’est vrai que depuis le début du confinement, internet véhicule à flux tendu un lot d’informations plus ou moins utiles, plus ou moins vraies, et je ne parle que des nouvelles liées à la vie spirituelle. Des informations nécessaires pour quelques-unes certes, mais aussi des affirmations péremptoires, dénuées de toute explication. J’ai reçu à ce propos un mail de mes amis représentant un Christ victorieux avec ce slogan : « N’ayons pas peur du Coronavirus car le Seigneur est avec nous » Examinons cette affirmation : si cette sentence était vraie, pour ceux qui ont attrapé le virus, le Seigneur ne serait donc pas avec eux ! C’est sans doute une affirmation enfantine et irresponsable contraire et à la science et à la foi, parmi les centaines qui circulent sur le net. Méfiance ou plutôt vigilance donc. Il vaut mieux revenir à des sources plus fiables, les livres par exemple. Il suffit d'écarter un peu mes rangées de B.D pour retrouver quelques bons livres jamais ouverts jusqu’à ce jour faute de temps ou d’effort. Commençons avec des petits formats pour éveiller l’appétit. Croyez-moi, il y a des pépites partout. Un exemple : « Pour qu’aucun poison ne me nuise aujourd’hui, pour qu’aucune mort ne me tue, pour qu’aucun vin ne me grise, pour que dans toute créature je Vous découvre et je Vous sente, Seigneur, faites que je croie ! » (Teilhard de Chardin, la messe sur le monde).

Que fait-on quand on a beaucoup de temps ?

Après quelques jours de confinement, on arrive à trouver le rythme. Même si chacun se réserve un temps pourLumière  fmt vaquer à des activités personnelles, les moments passés ensemble se prolongent inexorablement dans des échanges, des discussions ou quelques prises de position surtout au sujet de cette actualité inédite. Les repas semblent se toucher et l’on a l’impression de ne plus quitter la salle à manger. C’est aussi l’endroit où l’on pense aux membres de notre famille confinés ailleurs. Un lien se noue naturellement et c’est presque pour la première fois qu’on se retrouve tous les jours avec nos enfants devenus adultes. Ce besoin de se retrouver engendre d’autres conséquences insoupçonnables. Nous-mêmes, personnes d’un certain âge jusqu'ici récalcitrants à toute nouvelle technologie, nous nous jetons frénétiquement sur Facebook et autre WhatsApp pour pouvoir rire des pitreries de notre petit-fils. Sinon, on peut essayer quelques petits bricolages ou rangements. J’ai décidé (enfin ! ) de terminer mon coin de prière : ajouter un tableau de fond, ajouter une Bible. Mon épouse sans rien dire semble apprécier le geste et j’en suis content. On décide alors de rattraper le Notre Père de l'Angélus autour du coin de prière. Ce sont les prémices des futures prières familiales dans les jours qui suivent. Il est 18h30 ce mercredi, la Conférence Episcopale nous invite à nous unir aux sons des cloches des églises en allumant quelques bougies au rebord des fenêtres. J’entrouvre la porte pour entendre les cloches sonner et voir vaciller mes petites lumières. Je sens au fond de mon cœur jaillir ce désir d’union avec l’Eglise entière dans cet instant où tous les enfants se tournent vers le Père pour lui demander l’affermissement dans l’espérance. En rentrant, ma femme me montre son téléphone. On vient de recevoir un SMS de notre voisine qui dit ceci : « j’ai vu vos bougies et cela me touche énormément ! » Alors, paraphrasant Bourvil , je crie :

« Confinement, oui.

Isolement, non »

 

 

 

logo acat cmjn fmtUne bonne nouvelle de la part de l’ACAT

Une bonne nouvelle nous a été racontée par nos frères de l’Action des Chrétiens pour l’Abolition de la Torture (ACAT), un petit rayon de soleil venu des USA, eux aussi en pleine épidémie.

Le 23 mars dernier, le Colorado est devenu le 22e État américain à abolir la peine de mort. Jared Polis, le gouverneur, a ratifié une loi jugeant que la peine de mort "ne pouvait pas et n'avait jamais été administrée équitablement dans l’État du Colorado". Ce même jour, trois condamnés sont sortis du couloir de la mort, pour la désormais plus sévère peine de l’État : la prison à perpétuité sans remise de peine.

 

 

LIVRE     Une autre Eglise est possible : Vingt propositions pour sortir de la crise catholique par Laurent Grzybowski et Anne Guillard
(Ed du Temps Présent, octobre 2019)

Par Jean Dupuis

 

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Que faire à la suite des affaires d'abus qui ont affaibli la crédibilité de l'Eglise et blessé les croyants ? Les auteurs qui sont des militants engagés (le premier a composé des chants liturgiques bien connus) présentent vingt propositions pouvant être regroupées autour des thèmes suivants :

- Affirmer que l'Eglise n'est pas une hiérarchie mais une communauté de baptisés appelés à annoncer l'Evangile et coresponsables de cette annonce. Cela conduit à donner plus de responsabilités aux églises locales et aux laïcs, à promouvoir l’égalité entre hommes et femmes, et à refuser tout abus de pouvoir.

- Réfléchir sur la fonction du prêtre. Il n'est pas un magicien doté de pouvoirs extraordinaires mais un serviteur. Il n'est pas ordonné pour imposer ses vues à la communauté, mais pour l'accompagner et être le garant de la communion. Cela n'exige pas le célibat : des hommes mariés pourraient être ordonnés, comme aux premiers temps de l’Église.

- Prendre conscience que l'Eglise a pour mission non pas de défendre une civilisation mais de promouvoir l'humain et d'accompagner l'unité de l'humanité. Elle est donc appelée à intensifier le dialogue entre catholiques, entre chrétiens, et avec les autres religions.

- Nous sommes enfin invités à aimer l'Eglise comme une personne à qui l'on ose tout dire. Pour aider quelqu'un à changer il faut l'aimer !

Décidés à provoquer une réflexion collective les auteurs ont ouvert un site destiné à réunir les réactions des lecteurs : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

 

Référence de la bibliothèque : 260

 

 

Label « Eglise verte » : Notre Dame du Val entre dans le réseau !

Par le Père Michel Besse

Lors de la réunion de l’Equipe d’Animation Pastorale de Notre Dame du Val de décembre 2019, a été votée une nouvelle dimension pour la paroisse : entrer dans la grande communauté des églises, monastères et autres établissements chrétiens des confessions catholiques, orthodoxes et protestantes appelée « Label Eglise Verte » (www.egliseverte.org)

 

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Eglise Verte ? Qu’est-ce que cela peut bien vouloir dire ?

Avec l’aide d’Emma et de son mari Sylvain, paroissiens actifs et engagés dans la transition écologique par leur métier et par leurs convictions, nous avons mieux compris le défi… et nous l’avons approuvé ! Il s’agit tout simplement de s’engager pour le soin de la création.

Sitôt dit, sitôt fait : Marielle, Michel, Gérard, Elise, et, venue des scouts, Laura, se sont joints à nos deux ‘éclaireurs’, Emma et Sylvain, pour former un groupe de sensibilisation.

 Comment allons-nous procéder ?

La première étape sera de réaliser un éco-diagnostic, qui permettra d’engager le processus d’évaluation au fil des mois et des années, pour que Notre Dame du Val puisse progresser. Plusieurs autres paroisses et monastères en font déjà partie. Par exemple nos frères de l’église protestante mennonite de Villeneuve-le-Comte, ou nos amis de la paroisse catholique de Saint-Germain l'Auxerrois à Fontenay sous Bois, et des centaines d’autres qui ont déjà fait progresser leur engagement pour prendre soin de la création.

Des exemples de points de progression de notre « éco-diagnostic » paroissial ?

Dans le domaine de la prédication et de la catéchèse : « Est-ce que le thème du respect de la création est abordé dans l’animation jeunesse/catéchisme ou aumônerie ? ».

Dans le domaine des bâtiments et du matériel : « Est-ce que les couverts (assiettes et gobelets) utilisés sont réutilisables, biodégradables, jetables ? Est-ce que nous compostons nos déchets (fleurs, restes de nourriture…) ? Est-ce que nous réduisons notre utilisation de papier là où c’est possible ? Est-ce que nous utilisons du papier recyclé ? ».

Dans le domaine des terrains de la paroisse : « Est-ce qu’une partie de notre terrain est à disposition pour des jardins partagés ? Les déchets biodégradables sont-ils compostés ? ».

Dans le domaine de notre engagement local et global : « Est-ce que nous avons déjà organisé une action communautaire (nettoyage de printemps, semaine de développement durable, journée du vélo…) ; Est-ce que nous organisons des événements permettant aux habitants de sortir dans la nature et de la contempler (ex : marches exploratoires, randonnées, sorties à vélo...) ? ».

Bientôt la petite équipe de sensibilisation viendra vers vous pour vous poser des questions de ce genre, et ainsi petit à petit avoir un « portrait fidèle » de notre manière d’être et de vivre dans la création, et la mettre à disposition du réseau « Eglise verte ». Et ainsi, de mois en mois, passer les étapes de croissance dans ce « label » : nos voisins sont déjà « cep de vigne », et le niveau le plus haut est « cèdre du Liban » … Nous, humblement, nous commencerons à la base, comme des « grains de sénevé », et nous ferons grandir parmi nous un soin et un amour de la création que Dieu nous a confiée

 

 

« Nous sommes au ralenti, ne le soyons pas dans notre foi »

 Par le Père Dominique Fontaine

 

Dans ce numéro, nous continuons à publier des prières écrites sur le cahier de prière à l’entrée de l’église Notre Dame du Val, auxquelles vous pouvez vous unir en cette semaine sainte.

DSC 1283 fmt« J’ai besoin d’écrire ce que parfois je ne peux exprimer. Dans la Bible, le désert est le lieu de l’épreuve. Nous sommes tous bousculés par ce qui nous arrive... Nous sommes habitués à circuler, à nous voir quand nous le souhaitons, à échanger. Les restrictions de notre liberté sont des épreuves concrètes pour nous tous, sans oublier les personnes qui sont les premières victimes et tous ceux qui les soignent. Et n’oublions tous ces hommes et femmes, les livreurs, caissiers, etc. Notre monde a été souvent secoué et démuni pendant les épreuves du passé, mais nous nous relèverons, en sauvegardant le bien le plus précieux que nous a donné notre Seigneur, la Vie. Nous devons rester unis, même si parfois la distance nous sépare des êtres qui nous sont chers, en prenant des nouvelles, en apportant du réconfort à ceux qui en ont besoin. Après le Carême, temps de préparation spirituelle de 40 jours qui nous mène à Pâques, nous allons célébrer la résurrection de notre Seigneur. Oui, nous sommes tous au « ralenti », ne le soyons pas dans notre Foi. »

« Seigneur Jésus, que la paix soit sur cette terre. Soutiens tous ces malades qui se battent contre ce virus. Donne du courage à tous ceux qui sont dans le monde médical, Amen. »

« Merci d’avoir trouvé l’église ouverte de si bon matin avec mes chiens. »

« Merci d’avoir laissé l’église ouverte. Un peu de sérénité dans ce moment si difficile est une bénédiction. Que Dieu soit avec nous dans cette épreuve. »

« Merci d’avoir une pensée pour une famille touchée : deux soignants. Priez pour nous. »

« Mon cœur pleure. Mes petites filles me manquent terriblement. Marie, toi qui as souffert pour ton Fils et maintenant pour l’humanité, prends ma main, fais-moi avancer. » 

 

 

Pour donner à la quête pendant le confinement

Par les Pères Alain Gambart et Dominique Fontaine

En ce temps de confinement, plusieurs paroissiens nous ont posé la question des quêtes et des intentions de messe. 

quete fmtDans notre diocèse, comme dans tous ceux de l’Ile de France, aucune messe n’a été célébrée en public depuis le 13 mars. Les paroissiens sont invités à suivre la messe de chez eux. Nous, les prêtres, célébrons les messes seuls, en privé. Les mariages, baptêmes, premières communions, confirmations sont reportés. Les funérailles sont célébrées dans la stricte intimité.

Ces mesures impactent lourdement les ressources paroissiales : les quêtes dominicales ne sont plus collectées, les offrandes de messe seront plus difficilement transmises.

Les services de l’évêché se mobilisent pour nous accompagner, afin d’anticiper la perte financière de la paroisse due à cette situation tout à fait inédite.

Un nouvel outil pour nous aider

Une interface exclusivement sur internet vient d’être créée : On peut faire une offrande, comme la quête dominicale ou bien faire célébrer une messe. Il s’agit d’offrandes locales, paroissiales, personnelles. Le diocèse ne les collecte pas. On paye par carte bleue (ou paypal)

Les fidèles recevront une confirmation de leur participation dès réception. Attention, ces montants ne pourront pas être défiscalisés (contrairement au Denier)

Indépendamment de leur sens liturgique, la quête est une offrande hebdomadaire des fidèles pour la vie matérielle de la paroisse ; l’offrande de messe est un don ponctuel contribuant aux besoins des prêtres

Pour participer :

Pour Bussy : https://donner.catho77.fr/notredameduval/quetes-et-offrandes-de-messe/~mon-don

Pour Lagny : https://donner.catho77.fr/paroissendalagny/quetes-et-offrandes-de-messe/~mon-don

 

 

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Un temps pour prierP1130753 NDV fmt

 

Je reste à la maison, Seigneur,
et aujourd'hui, je t'en rends compte.
Trente ans à la maison de Nazareth, tu as appris
l’écoute et la docilité, avant de prendre la route de Jérusalem
d’où explosera la vérité.

Je reste à la maison, Seigneur,
je le fais de manière responsable pour mon propre bien,
Pour la santé de ma ville,
de mes proches éloignés de moi pour l’heure
Avec lenteur et timidité, j’entre dans mon jardin intérieur.

Je reste à la maison, Seigneur,
et dans le même silence qu’à Nazareth,
Je retiens mon souffle à l’unisson de la planète.
Je sais que tu m’attends dans la prière, la lecture, la méditation.

Je reste à la maison, Seigneur !
Au matin, je cherche un signe de confiance,
Tâchant de commencer le jour dans l’émerveillement,
Et de le poursuivre dans la persévérance.

Je reste à la maison, Seigneur,
et à midi, j’accueillerai la salutation de l'ange.
Moi aussi, je saluerai Marie qui a répondu au don de ton amour.
Selon ta parole, je revêtirai moi aussi le tablier qui dérange.

Je reste à la maison, Seigneur,
et si le soir me prend la mélancolie,
Je t'inviterai comme les disciples d'Emmaüs à rester avec nous,
Tandis qu’il se fait tard et que le soleil faiblit.

Je reste à la maison, Seigneur,
je sais que tu iras auprès de ton ami Lazare, malade,
Dans la maison de Béthanie, chez Marthe qui s’inquiète du service,
et chez Marie qui se tient à ton écoute, admiratrice.

Je reste à la maison, Seigneur,
habité par la pensée des malades et soignants à l’hospice,
J’entends la tempête qui fait rage sur l’océan du monde,
Réveille-toi Seigneur, s’il est vrai que la mer et le vent t’obéissent.

Je reste à la maison, Seigneur,
appuyé sur ta promesse d’être avec nous tous les jours.
En ces jours de retrait et d’impuissance, reliés
par la grâce des réseaux, je prépare le parfum et les aromates
pour le jour où tu rouleras la pierre du tombeau.
Amen !

 

 

Cette prière nous a été envoyée par Arnaud Favart,
ancien vicaire général de la Mission de France