Messes

 

AVRIL

 

Samedi 20
18h30    Collégien (en remplacement de Bussy Village initialement prévu)

Dimanche 21
9h30     Guermantes
11h00   ND du Val 

 

Les messes en semaine :
Mardi, mercredi et jeudi 19 h 00 N.D. du Val
Mardi à 18h25, rosaire avant la messe
Jeudi à 19h30, après la messe, adoration
Vendredi 12h15 en période scolaire, messe au collège Rondeau
 

 

Agenda
Horaires des Messes

 

mod bulletin

Centre Pastoral
33 bd Thibaud de Champagne
77600 Bussy St Georges

Tél 01 64 66 39 92
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Mission en Actes : juin 2014 : Dossier du mois

Notre Dame du Val Infos juin  2014 : Dossier du mois : Mission en Actes

Une manière de vivre la mission

Le Cardinal Suhard et le père Augros, quand ils ont impulsé la Mission de France en 1941, étaient dans la logique classique de ramener les brebis égarées dans l'enclos. Mais, très rapidement, une conversion va s'opérer. Pendant les années de guerre, des séminaristes, des prêtres ont partagé la vie des gens dans les camps de prisonniers ou dans les usines à cause du Service du Travail Obligatoire (STO). Ils ont découvert là un monde qui ne connaissait pas le Christ.
Louis Augros décide aussi de faire appel à des théologiens capables d'exprimer la foi en des termes neufs. Il écrit: « Il me semble que cette solution au problème de la déchristianisation requiert une étude et compréhension toute nouvelle de la théologie ; que les esprits soient désormais façonnés par une théologie qui ne sera plus un catalogue de thèses et de traités abstraits. » Ce souhait l'amènera à passer d'un esprit de conquête à la présence.

De cette histoire particulière vient notre manière de comprendre et de vivre la mission. Deux traits de notre spiritualité :Découvrir la Foi là où on ne l'attend pas-
une spiritualité de l'Incarnation et de communion avec les hommes

Une des grâces de la Communauté Mission de France (CMDF) est peut-être de montrer concrètement que fidélité au monde et fidélité au Christ ne sont pas des fidélités concurrentes. Il est possible de vivre l'expérience de Dieu à l'intérieur et par le moyen de cette présence au monde. L'expérience de Dieu de la CMDF puise aussi à l'expérience d'absence de Dieu, aux questions sur Dieu, aux questions sur l'homme dans son destin personnel et collectif, notamment lorsqu'il se heurte aux excès du mal.
Madeleine Delbrêl, une des figures spirituelles de la communauté exprime ainsi notre mission:
« Une fois que nous avons connu la Parole de Dieu, nous n'avons pas le droit de ne pas la recevoir ; une fois que nous l'avons reçue, nous n'avons pas le droit de ne pas la laisser s'incarner en nous ; une fois qu'elle s'est incarnée en nous, nous n'avons pas le droit de la garder pour nous ; nous appartenons dès lors à ceux qui l'attendent.»

- L'accueil de la foi des païens

« Nous sommes partis évangéliser les ouvriers et c'est nous qui sommes revenus évangélisées », raconte Ginette Thiollier, une de nos aînées. Nous sommes appelés à découvrir que la foi est à vivre au milieu des païens. Jésus s'émerveille de la foi des païens, des pécheurs. « Ta foi t'a sauvé » : Jésus nous percute là. La foi remet debout, remet en route. On découvre le Christ vivant en Galilée, c'est-à-dire là où la population est mêlée.

Laïcs en couple, célibataires, consacrés, prêtres, diacres, nous sommes embarqués dans la même aventure. Envoyés en équipes, nous partageons ce qui fait nos vies, nous vivons notre mission commune et nous tentons de trouver une expression de la foi de l'Eglise avec des mots d'aujourd'hui. Vivre cette mission nous met aussi au service de l'Eglise locale.
« La fête de la Mission de France, c'est la Pentecôte », disait le père Augros. L'enjeu est toujours de parler la langue de l'autre, d'être personnellement et communautairement à la disposition de l'Esprit Saint.
Jacques

Mission en ActesUne mission en marche

Partager l'Evangile, quand on œuvre, ensemble, dans le même groupe paroissial, c'est l'invitation cette année de Mission en Actes. Rencontre avec Matthieu, membre de l'équipe Mission de France, chargé d'accompagner la démarche de Mission en Actes à Notre-Dame du Val.

Matthieu, peux-tu nous parler de Mission en Actes ?
MatthieuMission en Actes, c'est une démarche lancée au mois d'octobre dernier par notre évêque, une invitation à remettre le partage de l'Evangile au cœur de notre vie et de nos rencontres. C'est un "outil" qui nous est proposé pour faire émerger la richesse du partage autour d'un texte d'Evangile. On se livre davantage, on prend du recul par rapport à ce que l'on fait dans son groupe paroissial, sa famille, sa vie citoyenne ou professionnelle.
Mission en Actes a été lancée, dans notre paroisse, lors de la messe dominicale du 26 janvier 2014 à Notre-Dame du Val. Je pense qu'il serait utile d'expliquer à nouveau les objectifs, de communiquer sur cette démarche autour du partage de l'Evangile.
Mission en Actes est parfois perçue comme quelque chose à faire en plus, alors que c'est une démarche qui s'inscrit dans l'existant. Il s'agit juste de se rencontrer, de partager dans le groupe (et au-delà du groupe).
Mission en ActesDans la démarche de Mission en Actes, il y a deux niveaux : la lecture et le partage en groupe qui se vivent assez facilement, et la formalisation de l'échange, pour permettre de partager nos découvertes avec d'autres groupes, la paroisse et le diocèse, et s'enrichir ainsi les uns les autres. Cette partie semble plus compliquée, nous nous en sommes rendus compte, puisqu'il faut écrire et transmettre le fruit des séances de partage. Nous allons donc demander à chaque groupe de ne nous restituer que quelques lignes, quelques phrases marquantes du partage qui a eu lieu, et qui nous auront fait avancer dans l'approfondissement de notre foi. Nous centraliserons ces remontées et en ferons un article, plus construit, qui servira à toute la communauté, dans NDVInfos, par exemple !

Quel est le rôle de l'équipe chargée de Mission en Actes ?
Nous sommes une équipe de quatre personnes, chargées d'inviter à vivre Mission en Actes : Dominique Fontaine (Bussy – Lagny), Jacqueline (Torcy) Jules (Lagny) et moi-même à Bussy.
Notre rôle est multiple : initier la démarche et la faire vivre, inviter les groupes à mettre la parole d'Evangile au centre de leurs rencontres, formaliser le fruit des partages, partager les fruits de ces échanges avec d'autres et avec le diocèse.

Notre rôle est aussi d'organiser des temps forts permettant aux différentes équipes de chrétiens engagés, de se rencontrer. Un temps fort est prévu en octobre 2014. Il y aura des échanges par thèmes pour s'enrichir de nos expériences respectives, et mieux connaître les autres équipes. C'est un enjeu pour notre vie paroissiale, mais aussi pour la vie de notre pôle missionnaire Bussy-Lagny, créé il y a un an. L'avenir de nos communautés est dans ces pôles plus larges. Pour les faire vivre, nous nous devons d'y générer de la rencontre.
Ce temps fort du mois d'octobre se terminera par une belle célébration, qui sera une occasion de faire remonter le fruit des partages, et d'illustrer ce que peut nous apporter la démarche de Mission en Actes, à tous et à chacun.

Propos recueillis par Luigi Changivy et Marie-José Fournier

L’Evangile partagé avec les fiancés

Dans les journées de préparation au mariage, nous vivons Mission en Actes. Après avoir permis aux fiancés de s'écouter et de partager sur la vie de couple, leur projet de vie et les valeurs du mariage, nous leur proposons un temps de partage sur le chapitre 15 de l'Evangile de Luc : la brebis perdue, la pièce d'argent perdue et le fils perdu. Beaucoup découvrent l'intérêt de lire ainsi la Bible. Ceux qui ne sont pas baptisés se révèlent intéressés par ces récits qu'ils ne connaissaient pas. Et nous, membres de l'équipe mariage, nous sommes les premiers étonnés de ce qui se découvre à l'occasion de ce partage. Voici, pris sur le vif, quelques échanges issus des dernières sessions.

Le bon pasteur« Les 99 moutons qui sont dans le moule, il n'y a pas de souci pour eux. Perdre le 100ème est un vrai malheur pour cet homme. Il est heureux à la fin parce qu'ils sont tous réunis. Le plus important c'est que la famille soit regroupée et puisse faire la fête. Les fêtes de famille, pour nous aussi, c'est important. »
« Un mouton sur 100, une pièce sur 10, un fils sur deux ... On sent que chacun est essentiel, même dans un grand groupe. Celui qui manque devient plus important que les autres, parce qu'il n'est pas dans la communauté. La joie finale dit ça. »
« Cela me parle de Dieu : un Dieu de joie, un Dieu qui donne l'exemple en allant à la recherche des perdus et pas seulement un Dieu qui donne la loi. »
« Dans l'histoire des deux fils, moi je trouve que le fautif c'est le père. Si le fils vient lui demander l'héritage, c'est qu'il a raté son éducation. Quel profiteur ce fils ! Cela ne se fait pas de demander sa part d'héritage. Il est dans la consommation et l'égoïsme. Il a fait une croix sur sa filiation. C'est impardonnable. »
« Pour moi, il a envie de vivre sa vie, de ne plus être dépendant, tout simplement. »
« Son père est riche, il a tout, il croit tout savoir. Il va voler de ses propres ailes. Mais il découvre que, sorti de sa zone de confort, la vie n'est pas si facile. C'est une leçon de vie. »
« Il perd sa dignité. Il meurt de faim. Il aurait bien voulu manger à la place des porcs. C'est une fois qu'il est descendu plus bas que terre qu'il prend conscience. Il ne demande pas la charité, mais seulement d'être embauché. Il a perdu son statut de fils. »
« Il revient en reconnaissant ses erreurs. En couple, c'est difficile de reconnaître ses torts. »
« Il n'est plus le même au retour qu'à l'aller. Cela a du frapper son père. Le père l'attendait. Il l'avait laissé partir, mais il savait qu'il reviendrait, de toute façon. Il ne lui demande rien. Il lui redonne la vie »
« Dans le tableau de Rembrandt que vous nous avez montré, je suis frappé du regard intériorisé du père. Il l'enveloppe de son amour. C'est un père un peu plus qu'humain. Dans ses yeux on a l'impression qu'il pardonne aveuglément. »
« Nous, on n'espère pas que nos enfants fassent des bêtises plus tard. Je me demande comment je réagirais. Ici, le père s'en contrefout, son fils est revenu vivant, il n'y a que ça qui compte. »
« Le fils ainé est jaloux. Sa réaction se comprend, mais il n'est pas très honnête quand il dit que son père ne lui a jamais rien donné. Il est aussi pathétique que son frère. Il se croyait le fils parfait. Il était bien dans son enclos, dans son petit cercle confortable. »
« Ils ont un vrai problème de communication (ça nous arrive aussi dans le couple !), c'est tellement vrai qu'il dit : 'ton fils'. Et le père doit lui dire : 'c'est ton frère' ! »
« Je découvre que Dieu accueille sans juger le passé et que dans le couple il faut être réceptif malgré ce qui a pu se passer avant. »
« Le mariage, c'est une prise de risque. Aimer, c'est se mettre en danger. »
« Je ne suis pas baptisée, mais je découvre que le pardon fait partie de notre vie. Je l'associe à Dieu ; cela rejoint ma foi à moi. »
« Moi, la fête finale, je l'associe moins à Dieu. »
« Pourtant, la messe ici à Bussy, c'est un moment de fête. »
« Pour moi, avec mes yeux d'enfant, la messe c'était strict, il ne fallait pas faire de bruit.»
« Je ne suis pas croyante, mais je ne suis pas choquée par ce texte. J'ai seulement du mal à comprendre. J'ai peut-être été traumatisée par la religion dans mon enfance. »
«Je n'avais jamais relu ce texte depuis le catéchisme. Cela me fait du bien. »
« Je suis contente de lire l'Evangile ainsi, et de mieux le comprendre. Cela me change du caté de mon enfance. »
« Le pardon, l'amour, c'est quelque chose d'universel. L'amour de Dieu, moi je ne le ressens pas. Mais je me retrouve dans ces paraboles. Ma question c'est : comment peut-on ressentir l'amour de Dieu ? Est-ce que les gens qui sont dans la souffrance le ressentent ? Est-ce que la foi les aide ? »
« Je trouve qu'on peut se mettre dans la peau du fils cadet ou de la brebis perdue : il y a quelqu'un vers qui on peut se tourner. »

L'équipe de préparation au mariage.